Placées sous le signe de l’éclectisme, les 66e Nuits de la Citadelle, du 17 juillet au 13 août, offrent à l’art lyrique une place de choix avec « Les larmes de la Vierge », un concert autour de l’oratorio italien du 17e siècle interprété par Ambroisine Bré et Les Talens Lyriques sous la direction de Christophe Rousset. Plus d’informations via le communiqué ci-dessous ou sur nuitsdelacitadelle.fr.
Après une édition 2020 maintenue en dépit de la crise sanitaire, les Nuits de la Citadelle sont de retour pour une 66e édition fidèle à ce qui fait l’identité d’un des plus anciens festivals de France.
Si elle est née en 1928 sous le signe du théâtre, la manifestation provençale a très tôt fait place à d’autres formes d’expression artistique et c’est forte d’un éclectisme revendiqué qu’elle rassemble tous les ans un public nombreux et fidèle. Avec Gravité, bouleversante symphonie chorégraphique du Ballet Preljocaj, et Folia, rencontre solaire et euphorisante du baroque et du hip hop imaginée par Mourad Merzouki et Franck-Emmanuel Comte, la danse occupe une place de choix à l’affiche des Nuits 2021 grâce à deux spectacles parmi les plus acclamés de ces dernières années.
Les amoureux de voix trouveront quant à eux leur bonheur avec le dialogue de la mezzo-soprano Ambroisine Bré et des Talens Lyriques de Christophe Rousset dans « Les larmes de la Vierge », bouleversante incursion dans l’oratorio italien du XVIIe siècle qui nous conduira de Naples à Venise.
Un voyage qui sera aussi instrumental lors de deux rendez-vous attendus, l’un chambriste avec la magnifique Alena Baeva dont le violon s’unira au piano de Vadym Kholodenko pour un concert germano-russe, l’autre symphonique avec Claire Gibault qui dirigera le Paris Mozart Orchestra dans un programme de Mozart à Piazzolla, au cours duquel l’irrésistible Lucienne Renaudin-Vary sera la soliste du rare Concerto pour trompette de Johann Neruda.
Les 66e Nuits de la Citadelle n’ont pas oublié le jazz et l’un de ses représentants français les plus doués, Paul Lay, sera au côté de la chanteuse Isabel Sörling et du contrebassiste Simon Tailleue, pour une passionnante anthologie de la chanson populaire américaine depuis la guerre de Sécession jusqu’aux années 1960.
Quant au théâtre, son plus universellement célèbre auteur, Shakespeare, le représentera avec la Mégère apprivoisée dans la mise en scène de Frédérique Lazarini, unanimement saluée par la critique lors de sa création parisienne à l’Artistic Théâtre