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Teatro Real – Madrid

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Enquête
17 septembre 2015

Infos sur l’œuvre

Détails

Avec son rideau brodé d’or, sa loge royale, ses balustrades dorées et ses fauteuils en velours rouge se détachant sur le fond bleu nuit des murs, la salle — restaurée à l’identique de celle de 1850 — peut accueillir 1746 spectateurs. Dès le hall d’entrée aux immenses colonnes elliptiques en cèdre du Liban, on est ébloui par la majesté des escaliers, la somptuosité de l’ameublement, la beauté des tapis et des œuvres d’art. Ce qui laisse aujourd’hui le visiteur stupéfait, c’est le contraste entre l’apparat des lieux de réception et l’efficacité d’une machinerie ultra moderne conjuguée à l’agrément des locaux destinés aux artistes, aux techniciens ainsi qu’aux services internes et externes. Grâce à son organisation en neuf niveaux superposés et reliés, favorisant à la fois indépendance et proximité, cet ingénieux bâtiment hexagonal au cœur de la ville est un instrument souverain pour relever les défis d’une programmation équilibrée et audacieuse répondant à une haute ambition artistique et musicale.

Adresse : Plaza Isabel II, s/n, 28013 Madrid, Espagne

Institution publique nationale :

  • Fondation Teatro Real (Fundación del Teatro Real)
  • Présidents d’honneur : Leurs Majestés le Roi et la Reine d’Espagne (SS.MM. Los Reyes de España),Organismes du Gouvernement (Órganos de Gobierno)

Site Web : www.teatro-real.com

Années de Construction  : 1738 / 1818/ 1850 / 1997

Architectes  : Ventura Rodriguez (1738) Antonio López Aguado (1818), Custodio Moreno, Francisco Cabezuelo (1830-1850), José Manuel González Valcárcel, Francisco Rodríguez Partearroyo (1990 -1997).

Style architectural  : Néoclassique

Répertoire de prédilection : Opéra italien, œuvres espagnoles et créations contemporaines

Activités pédagogiques et culturelles : Chaque saison, le jeune public peut assister à de nombreux programmes en relation avec les productions : spectacles musicaux, contes, danse et concerts. Des activités parallèles sont proposées aux enfants et à leurs parents et des rencontres avec les metteurs en scène, les directeurs musicaux et les interprètes ont également lieu. Par ailleurs, pour des projections cinématographiques et des conférences, le Teatro Real collabore avec d’autres institutions culturelles comme notamment : Museo Nacional Del Prado, Biblioteca Nacional de España, Circulo de Bellas Artes, Instituto Cervantes, Filmoteca Española, Fundación Garcia Lorca, Museo Nacional del Romanticismo…

Histoire : Depuis la fin du XVe siècle, le lieu connu sous le nom de Los Canos del Peral (Les fontaines du Poirier) où se trouvaient des lavoirs encore en activité au début du XVIIIe siècle a été associé aux représentations de théâtre et d’opéra. Jusqu’au XIXe siècle plusieurs édifices successifs ont connu à cet endroit bien des vicissitudes liées aux contextes historiques mouvementés. En 1817 sur ordre de Fernando VII, la Plaza de Oriente a été remodelée et on a construit un nouveau théâtre dont la première pierre a été posée le 23 avril 1818. Puis, on a édifié une maison d’opéra, inaugurée le 19 novembre 1850 par la Reine Isabel II avec La Favorite de  Donizetti. C’est à ce moment qu’a commencé la véritable histoire du Teatro Real devenu pour un temps le centre de la vie artistique de Madrid. Verdi y a assisté en personne à la première espagnole de La Forza del destino en 1863. Les opéras de Meyerber, Bellini, Rossini et Wagner y ont été représentés devant des salles combles. On y a aussi donné nombre d’ œuvres espagnoles (Ruperto Chapi, Tomás Bretón, Emilio Serrano). Aux côtés des plus grands artistes espagnols du temps, le Teatro Real a reçu notamment Richard Strauss et Camille Saint-Saëns. En 1918 les ballets russes de Diaghilev y ont fait un triomphe. Hélas, à cause du percement du métro, l’activité lyrique a dû cesser en 1925, mais il y a eu ensuite, malgré une demi-paralysie en raison de la guerre civile et de ses suites, une longue phase de transition marquée par une brillante période artistique en tant qu’auditorium. En 1966, le bâtiment a été rouvert au public pour des concerts et utilisé  comme siège des Conservatoires supérieurs de Musique et d’Art dramatique. Le 13 octobre 1988,  l’Orchestre National y a donné son dernier concert. En gestation dès les années 1980, les gigantesques travaux aboutissant à l’édifice actuel et à sa réhabilitation en tant qu’Opéra National ont duré sept ans.

Le Teatro Real tel qu’il existe aujourd’hui a été inauguré en 1997 sous la présidence du Roi et de la Reine d’Espagne, Don Juan Carlos et Doña Sofía. Rivalisent d’élégance : le salon Goya avec sa terrasse ouvrant sur le Palais Royal ; la salle Carlos III avec ses miroirs et ses chandeliers se prêtant aussi bien aux dîners de gala et aux récitals ; la rotonde Vergara attenante où on découvre les portraits du compositeur Emilio Arrieta et du fameux ténor italien Domenico Ronconi ; le salon Felipe V où figurent ceux des monarques espagnols qui ont joué un grand rôle durant les deux derniers siècle de la longue histoire du Teatro Real. On est séduit par la convivialité du luxueux restaurant au plafond étoilé, décoré par Pascua Ortega au moyen d’éléments originaux authentiques (boiseries des loges de l’ancienne salle ou costumes de productions historiques comme Aïda et Anna Bolena). Quant au chaleureux Café de Palacio du sixième étage où sont exposées des peintures d’artistes consacrés — prêtées par le Musée Reina Sofia et la Commune de Madrid — il offre à travers ses fenêtres hautes de cinq mètres de magnifiques vues sur le Palais Royal (ancienne résidence des souverains espagnols) ainsi que sur la cathédrale Almudena et les jardins de la Plaza de Oriente. Ouvrant sur une salle de conférence dotée des équipements nécessaires aux présentations audiovisuelles, le Café de Palacio est utilisé pour les concerts intimes et les cocktails.

Dans la cage scénique de 1040 m2, on peut manœuvrer quarante plateformes se déplaçant horizontalement ou verticalement en un temps record. Un espace aux proportions identiques à celles de la scène est destiné aux productions en préparation. S’ajoutent plusieurs vastes salles de répétition dédiées respectivement aux orchestres, aux ballets et aux chœurs. L’administration dispose de bureaux fonctionnels. Les costumiers et accessoiristes travaillent dans des ateliers spacieux. Quant aux principaux artistes, ils disposent de loges confortables au niveau de la scène ; ce qui leur évite beaucoup de trajets souvent pénibles dans bien des théâtres. Particulièrement appréciable : le chargement et le déchargement des énormes camions, venant livrer ou enlever les éléments de décors, se fait à l’intérieur bâtiment !

Première œuvre représentée : Donizetti, La Favorite (1850)

Quelques récentes productions mémorables : 

  • 1998 : Puccini, La Bohème (mise en scène Giancarlo del Monaco) et Philip Glass, Corvo Branco (mise en scène Robert Wilson)
  • 2000 : Cristobal Halffter, Don Quijote (mise en scène Herbert Wernicke , 1ère  mondiale)
  • 2001 : Luis de  Pablo, La Señorita Cristina (mise en scène Francisco Nieva, 1ère  mondiale)
  • 2003 : Giuseppe Verdi, La Traviata (mise en scène Pier Luigi Pizzi, retransmise Plaza de Oriente à côté du Teatro Real sur un écran géant devant 4000 spectateurs pour l’ouverture de la saison 2003-2004)

Meilleures places : à l’orchestre, en corbeille et aux premiers rangs des 1er ou 2e balcon ; comme partout, elles sont au centre,

Acoustique : Réputée particulièrement bonne à toutes les places, même les plus éloignées du plateau et les plus élevées

Tarifs 2015-2016 : Pleins tarifs entre 11 et 382 euros pour les opéras, entre 18 et 191 euros pour les récitals et les concerts. Programmes à éducatifs tout a long de la saison à tarif réduits pour les jeunes. Plusieurs formules d’abonnement avec des avantages spéciaux.

Anecdote : Tant le conflit marqua les esprits, l’une des plus fameuses anecdotes remonte à 1792 ! Il s’agit de la rivalité entre la cantatrice portugaise Luisa Todi et la soprano italienne Brigida Banti, notamment célèbre dans La Didone abbandonata de Sarti. Divisé en deux camps conduits l’un par la Duchesse d’Ossuna l’autre par la Duchesse d’Albe, le public madrilène s’affrontera avec violence et passion durant une saison entière.

Tenue vestimentaire : Plutôt généralement soignée, voire élégante, mais aucun code spécifique n’est exigé si ce n’est de s’abstenir de porter des shorts, des bermudas, des pantalons courts ou, négligence suprême, des savates…

Vestiaires : On en trouve un à gauche et un à droite du batiment. Le service est gratuit et le personnel très accueillant Pour des raisons de sécurité, les spectateurs sont priés d’y déposer tout objet encombrant qui pourrait s’avérer gênant.

Les toilettes : Un peu difficile à localiser ce qui les rend discrètes, mais en nombre suffisant pour éviter les longues files d’attente.

À l’entracte : Il y a environ une demi douzaine de bars – buffets, répartis dans les salles de réception aux différents étages. On y sert une grande variété d’alcools, de vins, de sodas et jus de fruits et de délicieux snacks élaborés par un chef renommé, Ramón Freixà. Sont particulièrement délicieux : les assiettes de jambon ibériques et, avec une coupe de champagne, les petits éclairs au foie gras ! Bien que ces bars soient pris d’assaut le service est efficace et assez rapide. Ceux qui le souhaitent peuvent prolonger le plaisir du spectacle par un diner gastronomique concocté par Ramón Freixà, spécialement en fonction de l’œuvre représentée. Réservations sur le site Internet du Teatro Real à la rubrique Espacio Gastrómico.

Le bémol : Si ce n’est les places à visibilité réduite ou quasi nulles, inhérentes aux salles de théâtre en forme de fer à cheval, vendues à un prix très bas — toujours clairement indiquées, même lors d’achat en ligne — aucun bémol n’est à signaler.

Le dièse : Les magnifiques lieux de réception du public qui communiquent à chaque étage par des galeries circulaires et conjuguent ainsi espace et intimité. Le rafinement des buffets.

Accessibilité : Le Théâtre ouvre ses portes 45 minutes avant le début des représentations. Il est recommandé d’arriver au moins trente minutes à l’avance.

La Plaza Isabel II s/n, est en plein centre de Madrid ; la meilleure façon d’y accéder est d’utiliser les transports en commun car la circulation est parfois très difficile, surtout pendant  les périodes de fêtes.

Le Théâtre et sa salle de spectacle sont accessibles aux fauteuils roulants. Une application mobile « Teatro Real Accesible » procurant une description audio de l’action scénique est  destinée aux personnes mal voyantes.

Boutique : ouverte du lundi au dimanche de 10h30 à 20h et durant le premier entracte les jours de représentation (plus d’informations)

Où dîner et où dormir : Avant où après le spectacle on trouve à proximité et en remontant vers la fameuse Puerta del Sol des restaurants et des bars brasseries de toutes catégories ainsi que des tapas. À deux pas du Teatro Real, signalons, Calle Campomanes, deux petits hôtels agréables : Roomate Mario et l’Hotel Meninas.

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