Forum Opéra

Lohengrin — Erl

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
20 juillet 2012
Magnifique travail de troupe

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Richard WAGNER

Lohengrin
Opéra romantique en trois actes
Livret du compositeur
Créé à Weimar (Hoftheater) le 28 août 1850

Mise en scène
Gustav Kuhn
Scénographie
Jan Hax Halama
Costumes
Lenka Radecky
Lumières
Gustav Kuhn et Victor Schröder

Lohengrin
Ferdinand von Bothmer
Elsa
Susanne Geb
Ortrud
Mona Somm
Friedrich von Telramund
Thomas Gazheli
Henrich der Vogler
Andrea Silvestrelli
Le Héraut
Frederik Baldus
Le cygne
Claudia Czyz

Die Erler Kinder
Chorakademie der Tiroler Festspiele Erl
Solistes de l’Accademia di Montegral
Direction musicale
Gustav Kuhn

Erl, Passionsspielhaus, vendredi 20 juillet 2012, 18 h

Détails

Lohengrin (Wagner, Kuhn – Festival d’Erl)

 
Lohengrin est de ces œuvres qui ne supportent pas un déséquilibre de distribution. Le travail de préparation qu’a réalisé en l’occurrence Gustav Kuhn pour cette 15e édition du festival d’Erl nous apparaît à cet égard, exemplaire. La remarquable unité d’ensemble atteinte fait penser à Glyndebourne, même si, ici, on ne pique-nique pas dans les prés. Chaque œuvre est en effet longuement travaillée au Convento dell’Angelo (province de Lucques) sous l’appellation Accademia di Montegral, où de jeunes – et moins jeunes – chanteurs approfondissent leur art.

Ferdinand von Bothmer (Lohengrin) est un jeune chanteur formé à la troupe du Volksoper de Vienne où il a interprété de nombreux rôles principaux dont ceux des opéras de Mozart. Depuis 2007, sa carrière internationale s’est développée, et il commence à aborder des rôles wagnériens. Son Lohengrin, de belle prestance et d’excellente tenue en scène, s’économise au 1er acte, mais arrive au 3e acte au mieux de sa forme pour aboutir à un magnifique récit du Graal et de très beaux adieux à Elsa ; sans jamais forcer ses moyens, il séduit par son naturel et sa musicalité. Susanne Geb est à ses côtés une magnifique Elsa, à la voix splendide aux riches harmoniques, touchante par sa grande retenue de jeu. Plutôt habituée du répertoire d’oratorio et des premiers rôles mozartiens, elle a abordé sagement, de petits rôles en petits rôles, le domaine wagnérien. Elle prouve tout au long de l’œuvre, et notamment avec un très bel « air d’Elsa », qu’elle en a toutes les qualités, et ne peut que s’y épanouir totalement. Mona Somm, plus spécialisée dans les rôles wagnériens, est une exceptionnelle Ortrud. Robe noire fendue sur des cuissardes rouges, gants fourreaux noirs, chignon noir, il ne manque que le fouet pour que ce soit « maîtresse Ortrud » ! Sa voix est splendide et puissante, à la projection magistrale ; d’une grande unité de style sur toute la longueur de la représentation, son jeu est bien sûr limite « virago », mais reste nuancé : on a là une des meilleures interprétations possibles de ce rôle, dont les imprécations finales atteignent rarement une telle violence. Les deux voix de femme vont particulièrement bien ensemble, comme d’ailleurs les autres voix, toutes fort bien assorties : le quintette de l’entrée d’Ortrud, notamment, est un modèle de musicalité. Thomas Gazheli (Friedrich von Telramund) est bien connu sur le plan international ; il forme avec Mona Somm le couple infernal idéal, et son interprétation brille par sa puissance théâtrale et musicale. Peut-être un peu plus verdienne que wagnérienne (entre Macbeth et Iago), son intelligence de la scène est ici parfaitement employée. Andrea Silvestrelli, à la carrière internationale bien diversifiée, assure fort bien le rôle d‘Henrich der Vogler, et le jeune Frederik Baldus campe un héraut particulièrement prometteur, alliant aisance scénique à grande qualité vocale. On retrouve en cygne Claudia Czyz, moins inspirée que dans Parsifal l’an dernier, et cette fois en tutu noir et collant rouge (lien sans doute avec la malédiction d’Ortrud ?). La mise en scène de Gustav Kuhn est simple mais affirmée et efficace, avec une bonne gestion scénique des masses chorales, et une bonne direction des acteurs.
  
 

Rarement une représentation présente une aussi belle unité, qualité vocale, jeu scénique, choristes et orchestre. La direction de Gustav Kuhn est en tous points remarquable, par sa maîtrise de l’équilibre des pupitres, ses tempi parfaitement maîtrisés, son respect des intentions du compositeur. L’orchestre en lui-même est formé d’excellents musiciens, avec une mention particulière pour les instruments à vent, et en particulier les cuivres. Les chœurs sont d’une rare qualité, et d’une présence à la fois discrète et expressive.

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

4

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Richard WAGNER

Lohengrin
Opéra romantique en trois actes
Livret du compositeur
Créé à Weimar (Hoftheater) le 28 août 1850

Mise en scène
Gustav Kuhn
Scénographie
Jan Hax Halama
Costumes
Lenka Radecky
Lumières
Gustav Kuhn et Victor Schröder

Lohengrin
Ferdinand von Bothmer
Elsa
Susanne Geb
Ortrud
Mona Somm
Friedrich von Telramund
Thomas Gazheli
Henrich der Vogler
Andrea Silvestrelli
Le Héraut
Frederik Baldus
Le cygne
Claudia Czyz

Die Erler Kinder
Chorakademie der Tiroler Festspiele Erl
Solistes de l’Accademia di Montegral
Direction musicale
Gustav Kuhn

Erl, Passionsspielhaus, vendredi 20 juillet 2012, 18 h

Détails

Lohengrin (Wagner, Kuhn – Festival d’Erl)

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle