Forum Opéra

Tosca — Lausanne

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
20 mars 2013
Acratopège

Note ForumOpera.com

1

Infos sur l’œuvre

Détails

Giacomo PUCCINI

Tosca
Opéra en 3 actes de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, d’après la pièce de Victorien Sardou
Créé à Rome (Teatro Constanzi) le 14 janver 1900

Giancarlo del Monaco
Décors et lumières
Daniel Bianco
Costumes
Jesùs Ruiz

Floria Tosca
Annalisa Raspagliosi (remplace Alexia Voulgaridou)
Mario Caravadossi
Giancarlo Monsalve
Baron Scarpia
Giorgio Surian
Angelotti
Daniel Golossov
Il sagrestano
Marcin Habela
Spoletta
André Gass
Sciarrone
Sacha Michon
Carceriere
Juan Etchepareborda
Pastore
Mathilde Monfray

Choeur de l’Opéra de Lausanne
Orchestre de Chambre de Lausanne
Direction musicale
Roberto Rizzi Brignoli

Opéra de Lausanne, mercredi 20 mars 2013, 19h

 

La Tosca que donne l’opéra de Lausanne (en coproduction avec les opéras de Tenerife, Valladolid et Pampelune) fait partie de ces productions dont la critique n’est pas aisée. Que dire, en effet, d’un spectacle dont on peine à pointer des défauts véritables, mais qui n’emporte à aucun moment notre adhésion ? C’est peut-être dans ce manque d’enthousiasme que le propos est à chercher : le spectacle souffre d’une grave absence de qualités particulières.
La partition défile donc, sous la baguette peu inspirée de Robert Rizzi Brignoli aux commandes d’un orchestre de chambre de Lausanne qui ne trouve pas les couleurs et les textures puciniennes. Le chef peine, en outre, à établir un équilibre satisfaisant avec les chanteurs, lesquels se retrouvent souvent couverts par les instruments. Un problème récurrent, par exemple, avec le Spoletta d’André Gass, qui ne passe la fosse que par intermittences.
Vocalement, parmi les rôles principaux, le Caravadossi de Giancarlo Monsalve est le plus problématique : la voix apparaît fatiguée, presque éraillée par moments, le timbre n’a rien de brillant ou de solaire, et chaque note semble relever de la gageure. On peine ainsi à être charmé par un exercice si explicitement laborieux. Les choses vont un peu mieux pour Giorgio Surian, qui apparaît plutôt à son aise dans Scarpia. Malheureusement, il faudrait plus qu’un honnête baryton pour créer la figure terrifiante du tyran : une gamme de nuances habilitées à rendre autant la domination absolue que la séduction perverse, une plénitude autoritaire dans le timbre, des qualités qui font défaut dans cette interprétation quelque peu monochrome du personnage. Remplaçant la titulaire malade au pied levé, Annalisa Raspagliosi était la bonne surprise de la soirée. La soprano romaine construit une Tosca crédible, dont les aigus un peu serrés ne ternissent pas les beautés multiples d’un instrument qui sait convaincre.

La transposition de Giancarlo del Monaco dans la Rome nazie de 1943 fonctionne, en soi, parfaitement. Les costumes sont réussis et l’arrivée des nazis ne manque pas de produire son effet. L’église du premier acte est d’un géométrisme assez esthétique, tandis que l’organisation du plateau est assez bien pensée. Mais tout cela n’a que peu de sens si le jeu d’acteur ne parvient à aucun moment à faire exister des personnages : Scarpia a l’air d’un grand et vieux garçon maladroit, Cavaradossi n’est rapidement plus qu’un tas de lambeaux sanguinolents, et Tosca joue sa tragédienne comme dans un biopic sur la Callas. On s’approche davantage, malheureusement, d’une mauvaise reconstitution télévisuelle que de la tragédie terrifiante qu’on est en droit d’attendre : le spectateur reste en dehors. Un spectateur qui assiste à une production correcte, mais passablement acratopège… certaines œuvres le souffrent ; Tosca, non.

 

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

1

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Giacomo PUCCINI

Tosca
Opéra en 3 actes de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, d’après la pièce de Victorien Sardou
Créé à Rome (Teatro Constanzi) le 14 janver 1900

Giancarlo del Monaco
Décors et lumières
Daniel Bianco
Costumes
Jesùs Ruiz

Floria Tosca
Annalisa Raspagliosi (remplace Alexia Voulgaridou)
Mario Caravadossi
Giancarlo Monsalve
Baron Scarpia
Giorgio Surian
Angelotti
Daniel Golossov
Il sagrestano
Marcin Habela
Spoletta
André Gass
Sciarrone
Sacha Michon
Carceriere
Juan Etchepareborda
Pastore
Mathilde Monfray

Choeur de l’Opéra de Lausanne
Orchestre de Chambre de Lausanne
Direction musicale
Roberto Rizzi Brignoli

Opéra de Lausanne, mercredi 20 mars 2013, 19h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle