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Operetten-Gala Annette Dasch – Piotr Beczala – Thomas Hampson — Baden-Baden

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Spectacle
11 février 2018
Vienne en pays de Bade

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Franz von Suppé (1810-1895)

Ouverture (Banditenstreiche, Vienne, 1867)

Franz Lehár (1870-1948)

« Ich danke für die Huldigung » (Das Land des Lächelns, Berlin, 1929)

Annette Dasch

« Freunde, das Leben ist lebenswert » (Giuditta, Vienne, 1934)

Piotr Beczala

Emmerich Kálmán (1882-1953)

« Komm, Zigany » (Gräfin Mariza, Vienne, 1924)

Thomas Hampson

« Tanzen möchtʼ ich » (Die Czardasfürstin, Vienne, 1915)

Annette Dasch/Piotr Beczala

Johann Strauß (1825-1899)

Ouverture (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

« Dieser Anstand, so manierlich » (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Annette Dasch/Thomas Hampson

Quadrille (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Csárdás, « Klänge der Heimat » (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Annette Dasch

« Ich stehe voll Zagen » (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Annette Dasch/Piotr Beczala/Thomas Hampson

Pause

Carl Millöcker (1842-1899)

Ouvertüre (Der arme Jonathan, Vienne, 1890)

« Ach, ich hab‘ sie ja nur auf die Schulter geküsst » (Der Bettelstudent, Vienne, 1882)

Thomas Hampson

Franz Lehár (1870-1948)

« Liebe, du Himmel auf Erden » (Paganini, Vienne, 1925)

Annette Dasch

« Gern habʼ ich die Frauʼn geküsst » (Paganini, Vienne, 1925)

Piotr Beczala

« Niemand liebt dich so wie ich » (Paganini, Vienne, 1925)

Annette Dasch/Piotr Beczala

Robert Stolz (1880-1975)

« Wien wird bei Nacht erst schön! » (Vienne, 1921)

Thomas Hampson

Emmerich Kálmán (1882-1953)

« Wenn es Abend wird – Grüß mir mein Wien » (Gräfin Mariza, Vienne, 1924)

Piotr Beczala

Robert Stolz (1880-1975)

« Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » (Der Favorit, Berlin, 1916)

Annette Dasch

Rudolf Sieczyński (1879-1952)

« Wien, du Stadt meiner Träume » (Wienerlied op. 1, Vienne, 1912)

Annette Dasch/Piotr Beczala/Thomas Hampson

Rappel

Franz Lehár (1870-1948)

« Dein ist mein ganzes Herz » (Das Land des Lächelns, Berlin, 1929)

Piotr Beczala

« Lippen schweigen » (Die Lustige Witwe, Vienne, 1905)

Annette Dasch/Piotr Beczala/Thomas Hampson

Annette Dasch, soprano

Piotr Beczala, ténor

Thomas Hampson, baryton

Philharmonie Baden-Baden

Direction musicale

Pavel Baleff

Baden-Baden, Festspielhaus, dimanche 11 février 2018, 17h

Operetten-Gala : avec un intitulé et une poignée de stars, le succès était garanti d’avance pour le Festspielhaus de Baden-Baden. En effet, l’opérette appartient à la mémoire collective de l’Allemagne. Le théâtre est plein. Question de génération, cela concerne essentiellement un public pas très jeune si l’on regarde autour de soi mais la relève se profile. Dans les couloirs durant la pause, on a croisé une poussette !

Ce gala autour de l’opérette est centré sur Vienne. La première satisfaction du jour réside dans la qualité de l’orchestre ; la Philharmonie de Baden-Baden excelle dans le répertoire à tel point que l’on se croirait sur les rives de la Donau. Le chef Pavel Baleff n’a aucun mal à tirer le meilleur de la formation visiblement à son aise. Ainsi dirigé, on apprécie mieux les subtilités de ce répertoire faussement léger, avec mention spéciale pour les cuivres, la harpe et le premier violon. Cela dit, curieusement, le programme annonçait un Wiener Blut qui n’a jamais été donné. On s’en console, car pour la partie chantée, la succession des numéros est respectée à la lettre. Les apparitions d’Annette Dasch sont prétextes  à un joli défilé de mode  : cinq robes au total ! La soprano berlinoise a d’ailleurs – honneur aux dames – initié le bal avec Das Land des Lächelns, créé dans sa ville natale en 1929 (amusant clin d’œil, alors que la version initiale du Pays du sourire, donnée à Vienne en 1923, portait le titre moins évocateur de Die gelbe Jacke, la veste jaune). Le sourire est l’un des atouts principaux de la chanteuse. Elle ne s’en départ pas un seul instant. Mais son « Ich danke für die Huldigung » est prononcé très indistinctement et les aigus sont bien durs. La puisance de la projection ne saurait rattraper un je-ne-sais-quoi de solaire et de radieux absent de son interprétation.


© manolopress_Michael Bode

Place ensuite à Piotr Beczala, que l’on avait déjà eu le plaisir d’entendre ici-même dans un récital analogue en hommage à Richard Tauber. D’entrée de jeu, le ténor polonais entonne l’inusable « Freunde, das Leben ist lebenswert » de Giuditta que d’aucuns, dans le public, ne peuvent s’empêcher de murmurer avec lui. Heureusement, les sourdines se taisent car Piotr Beczala, mine de rien, est en train de déployer toute sa science musicale. Avec simplicité et brio, il offre un merveilleux nuancier de sentiments. La prononciation est impeccable et son « das Leben ist schön, so schön » (la vie est belle, si belle) vaut tous les Feel good movies. Non seulement, le moral est au beau fixe, mais le public est mis sur orbite et le restera.

Des acclamations dignes d’un stade accueillent Thomas Hampson, beau comme un dieu et du dernier chic. Le baryton américain prononce l’allemand à s’y méprendre et orne son « Komm, Zigany » d’un accent tsigane gouailleur qui habille avantageusement une voix plus feutrée et fatiguée qu’à l’ordinaire. Mais quel métier et surtout, quelle prestation scénique ! Le chanteur se fait, avec un naturel confondant, acteur, ce qu’on avait déjà pu apprécier lors d’un récital donné ici même avec son gendre. Chacune de ses apparitions le voit changer de style. Annette Dasch lui donne avantageusement la réplique dans « Dieser Anstand, so manierlich » où les époux de Die Fledermaus se livrent à un croustillant jeu de dupes. Piotr Beczala se montre valseur émérite. Les numéros s’égrènent sans qu’on s’ennuie un instant. Le gala s’achève avec un « Lippen schweigen » susurré à trois voix. Un régal…

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Franz von Suppé (1810-1895)

Ouverture (Banditenstreiche, Vienne, 1867)

Franz Lehár (1870-1948)

« Ich danke für die Huldigung » (Das Land des Lächelns, Berlin, 1929)

Annette Dasch

« Freunde, das Leben ist lebenswert » (Giuditta, Vienne, 1934)

Piotr Beczala

Emmerich Kálmán (1882-1953)

« Komm, Zigany » (Gräfin Mariza, Vienne, 1924)

Thomas Hampson

« Tanzen möchtʼ ich » (Die Czardasfürstin, Vienne, 1915)

Annette Dasch/Piotr Beczala

Johann Strauß (1825-1899)

Ouverture (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

« Dieser Anstand, so manierlich » (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Annette Dasch/Thomas Hampson

Quadrille (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Csárdás, « Klänge der Heimat » (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Annette Dasch

« Ich stehe voll Zagen » (Die Fledermaus, Vienne, 1874)

Annette Dasch/Piotr Beczala/Thomas Hampson

Pause

Carl Millöcker (1842-1899)

Ouvertüre (Der arme Jonathan, Vienne, 1890)

« Ach, ich hab‘ sie ja nur auf die Schulter geküsst » (Der Bettelstudent, Vienne, 1882)

Thomas Hampson

Franz Lehár (1870-1948)

« Liebe, du Himmel auf Erden » (Paganini, Vienne, 1925)

Annette Dasch

« Gern habʼ ich die Frauʼn geküsst » (Paganini, Vienne, 1925)

Piotr Beczala

« Niemand liebt dich so wie ich » (Paganini, Vienne, 1925)

Annette Dasch/Piotr Beczala

Robert Stolz (1880-1975)

« Wien wird bei Nacht erst schön! » (Vienne, 1921)

Thomas Hampson

Emmerich Kálmán (1882-1953)

« Wenn es Abend wird – Grüß mir mein Wien » (Gräfin Mariza, Vienne, 1924)

Piotr Beczala

Robert Stolz (1880-1975)

« Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » (Der Favorit, Berlin, 1916)

Annette Dasch

Rudolf Sieczyński (1879-1952)

« Wien, du Stadt meiner Träume » (Wienerlied op. 1, Vienne, 1912)

Annette Dasch/Piotr Beczala/Thomas Hampson

Rappel

Franz Lehár (1870-1948)

« Dein ist mein ganzes Herz » (Das Land des Lächelns, Berlin, 1929)

Piotr Beczala

« Lippen schweigen » (Die Lustige Witwe, Vienne, 1905)

Annette Dasch/Piotr Beczala/Thomas Hampson

Annette Dasch, soprano

Piotr Beczala, ténor

Thomas Hampson, baryton

Philharmonie Baden-Baden

Direction musicale

Pavel Baleff

Baden-Baden, Festspielhaus, dimanche 11 février 2018, 17h

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