S’il est un bien un ouvrage pour lequel il n’existe pas de version définitive, c’est Le Duc d’Albe de Donizetti. Commandé par l’Opéra de Paris en 1838 et laissé inachevé à la mort du compositeur (1848), cet opéra en 4 actes sur un livret de Scribe fut terminé par Matteo Salvi et créé au Teatro Apollo de Rome le 22 mars 1882 en italien. Dans un souci d’authenticité, le chef d’orchestre américain Thomas Schippers proposa en 1959 au Teatro Nuovo de Spoleto une version en 3 actes. Depuis, plusieurs autres tentatives ont été réalisées sans qu’aucune ne s’impose véritablement. En 2007, le Festival de Montpellier, d’où est extrait cette vidéo, avait retenu la partition de 1882. L’Opéra de Flandres, lui, a fait le choix de repartir du manuscrit original en demandant au compositeur italien Giorgio Battistelli l’écriture des parties manquantes. Est-ce la meilleure solution pour que Le Duc d’Albe occupe enfin la place qu’il mérite au sein du répertoire ? Réponse à Anvers puis à Gand dans une mise en scène de Carlos Wagner du dimanche 6 mai au lundi 18 juin prochains (plus d’information). Christophe Rizoud
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