Chant lyrique ou sciences-politiques ? Marie-Andrée Bouchard-Lesieur a choisi. Des débuts remarqués semblent lui donner raison. Sélectionnée à l’Académie de l’Opéra de Paris à la sortie du Conservatoire de musique de Bordeaux, la mezzo-soprano était nommée cette année dans la catégorie Révélation des Victoires de la Musique Classique. Elle chante actuellement une des filles-fleurs dans Parsifal à la Bastille jusqu’au 12 juin mais devrait rapidement passer à des rôles de premier plan, Mère Marie dans Dialogues des Carmélites à Bordeaux par exemple.
Mon meilleur souvenir sur scène ?
Ma toute première entrée sur scène lors d’une production professionnelle, Die Walküre à l’Opéra de Bordeaux ! Faire ses débuts dans le métier avec cette musique, c’était comment dire … grisant, génial, stressant… FOU !
Mon pire souvenir sur scène ?
Sentir un collègue en difficulté sur scène.
Le livre qui a changé ma vie ?
Le Père Goriot de Balzac. J’ai vraiment commencé à aimer la littérature avec ce roman.
Le chanteur mort avec lequel j’aimerais chanter ?
Mario Del Monaco ou Nicolaï Ghiaurov
Mon plus grand moment de grâce dans un musée ?
Le musée Rodin est une grâce en soi!
La ville où je me sens chez moi ?
En Normandie !
La ville qui m’angoisse le plus ?
Shanghai. Les très grandes villes en général.
Ce qui, dans mon pays, me rend le plus fier ?
Notre patrimoine et notre gastronomie !
Le metteur en scène dont je me sens le plus proche ?
Patrice Caurier et Moshe Leiser avec qui j’ai eu la chance de travailler lors de notre Pelléas et Mélisande avec la Fondation Royaumont. Ils ont complètement changé ma façon d’aborder un rôle et de le construire. Je leur dois beaucoup.
Mon pire souvenir avec un metteur en scène ?
Véto ! (Ah ! Ah !)
L’opéra que je préfère.
Top 3 : Werther, La Walkyrie et Elektra (et beaucoup d’autres encore)
L’opéra qui me casse les oreilles.
Le Grand Macabre de Ligeti… mais avec le temps, je finirais peut-être par apprécier cette musique, peut-être..
Si j’étais un quatuor à cordes ?
Le quatuor à cordes n°2 de Brahms
Si j’étais un air ?
« Cruda sorte » dans L’Italienne à Alger de Rossini (Ah ! Ah)
Si j’étais une héroïne d’opéra ?
Rosine (avec un petit clin d’œil pour ma maman qui porte ce prénom)
Un chanteur du passé qui me rend fou ?
Elena Obratsova
Un chanteur actuel qui me rend fou ?
Sondra Radvanovsky et Freddie de Tommaso
Le compositeur auquel je dirais « Mon cher, ta musique n’est pas pour moi » ?
Donizetti.
Mes invités pour un dîner presque parfait ?
Mes amis, un plateau de fromage et une bonne bouteille de vin !
Le rôle que je rêve de chanter ?
Charlotte
Le rôle que je ne chanterai plus jamais ?
Réponse lors du prochain questionnaire de Proust dans quelques années !
Ma devise ?
« Ne laissez personne venir avec vous et repartir sans être plus heureux », Mère Theresa