Direction l’Allemagne et sa capitale, Berlin, où la Deutsche Oper occupe une place particulière depuis sa création en 1912 et sa refondation après-guerre dans une ville coupée en deux, point de cristallisation entre les deux blocs occidentaux et soviétiques.
Adresse : Bismarckstraße 35, 10627 Berlin, Allemagne
Institution lyrique hébergée : Deutsche Oper Berlin
Site Web : http://www.deutscheoperberlin.de/
Année de construction : 1912 pour le premier bâtiment détruit par un bombardement en novembre 1943. L’actuel bâtiment et auditorium ouvre le 24 septembre 1961 avec une représentation de Don Giovanni, six semaines après l’édification du Mur.
Architecte : Fritz Bornemann (1912-2007)
Style architectural : moderne
Répertoire de prédilection : La Deutsche Oper Berlin est une maison de répertoire. Chaque année, un certain nombre de « premières » (six les deux dernières années) viennent renouveler le « répertoire » de la maison, ce qui n’empêche pas les nouvelles entrées ponctuelles. Le répertoire est celui classique des grandes institutions internationales : Mozart, Verdi, le Bel Canto, le grand répertoire français, plus rarement le baroque, l’opéra tchèque (situation géographique oblige), quelques raretés (Vasco de Gama la saison prochaine par exemple) et bien entendu les compositeurs allemands, notamment Wagner et Strauss.
Histoire : Le premier bâtiment, appelé Deutsches Opernhaus, est inauguré le 12 novembre 1912 par une représentation de Fidelio de Beethoven. Après l’incorporation du Charlottenburg dans la ville de Berlin, il prendra le nom de Städtische Oper (opéra municipal) en 1925. Dès 1933, l’administration nazie revient au nom initial et remodèle organisation, programmation ainsi que le plan de salle. Le directeur Carl Ebert, en désaccord, émigre en Angleterre où il deviendra le cofondateur du festival de Glyndebourne, avant de revenir diriger l’institution berlinoise dès 1945. Il faudra plus de 15 ans pour qu’un nouveau bâtiment, beaucoup plus sobre et fonctionnel, voit le jour. Le 24 septembre 1961 il est inauguré par une représentation de Don Giovanni de Mozart. En pleine Guerre froide, alors que Berlin inscrit dans sa géographie même la séparation entre les deux blocs, la Deustche Oper devient le seul refuge pour l’art lyrique, la Staatsoper et la Komische Oper se trouvant juste derrière le Mur. Depuis son ouverture, dans son auditorium à la fois suranné et futuriste, se sont succédé les grands noms de la baguette et du chant. Ferenc Fricsay, Richard Kraus, Lorin Maazel, Jesus Lopez-Cobos, Giuseppe Sinopoli, Christian Thielemann et dernièrement Donal Runnicles en ont été le directeur musical.
Education : La DOB fait partie d’un groupement de scènes berlinoises dont le but est de promouvoir le théâtre et l’art lyrique. L’Opéra accompagne également les enseignants et les classes en proposant de préparer à la découverte des œuvres en salle. Un fond documentaire est mis à disposition des professeurs, certaines répétitions ou séances de travail ouvertes aux écoliers. Enfin des « babykonzerte » participent à l’éveil musical des plus jeunes.
Premier opéra représenté : Fidelio en 1912 puis Don Giovanni en 1961 pour la réouverture après guerre.
Meilleures places : L’auditorium n’offre aucune place aveugle, puis que tous les fauteuils sont disposés face à la scène. Les tarifs pratiqués par la maison rendent accessible aisément les représentations, surtout lorsqu’il s’agit de productions déjà au répertoire. Peut-être déconseillera-t-on les places situées sous les balcons où le son s’étouffe quelque peu. Le reste est affaire de convenance personnelle : voir le chef et l’orchestre ou non. Pour ce qui est de l’assise, tout le monde est à la même enseigne, sur des fauteuils repliables qu’on pourrait trouver dans des rames de métro.
Acoustique : Elle est très bonne à peu près partout. Elle est également précise et offre assez peu de réverbération, ce qui explique peut-être qu’elle puisse saturer dans les tutti les plus volumineux si le chef n’y prend pas garde.
Tarifs : Ils ont subi une légère augmentation ces dernières années. A noter que les soirs de première des nouvelles productions sont toujours un peu plus chers. Au final les prix s’étalent entre 39 euros (fond de parterre, rangées du deuxième balcon) à 170 euros pour les places de première catégorie les soirs les plus courus.
Anecdote : La Deutsche Oper Berlin est marquée par la mort de Giuseppe Sinopoli, d’une crise cardiaque, alors qu’il était au pupitre pour diriger Aïda en avril 2001. Il avait 54 ans.
Vestiaire : Ils sont nombreux et accessibles immédiatement après le passage des ascenseurs dans l’entrée principale. Une astuce si vous êtes pressés à l’issue de la représentation, laissez vos affaires aux vestiaires les plus au fond. Ce sont les moins utilisés, vous récupérerez plus vite vos vêtements.
A l’entracte : La saison de votre venue déterminera votre destination durant l’entracte. En hiver, les bars de l’institution vous offriront collation et boisson pour une somme modique. En été, sortez sur la droite du batiment : un bar extérieur est installé devant une fontaine moderne. Idéal pour s’aérer entre deux longs actes.
Le bémol : l’assise des fauteuils, pour le moins spartiate.
Le dièse : Une telle variété, une telle qualité à un prix si modique, d’autant que les spectacles affichent rarement complet.
Accessibilité : Comme dans beaucoup de bâtiments modernes, l’accès au personnes handicapées, et notamment en fauteuil, a fait partie du cahier des charges de la conception des lieux : rampes s’accès, ascenseurs, personnels formés et même une loge au deuxième balcon pour offrir un confort spécifique. Sur présentation de la carte handicap lourd, l’accompagnant peut obtenir une place gratuite dans n’importe quelle catégorie.
Accès : Il est relativement facile de se déplacer en voiture dans Berlin, la ville étant très étendue et aéré. La Deutsche Oper est plutôt situé en périphérie de l’hypercentre, à proximité du Charlotenburg. En transport en commun, l’arrêt de métro U2 du même nom vous fera sortir juste devant l’entrée. Attention contrairement à d’autres villes allemandes, votre ticket d’opéra (à la DOB comme à la Staatsoper ou Komische) Oper ne fera pas office de ticket de métro à la sortie.
Boutique : Il y en a deux : une à coté des vestiaires et une situé dans le foyer à l’étage supérieur. Elle sont souvent bien achalandées et proposent des produits thématiques selon les productions en cours ou l’événementiel lié à l’histoire de la maison. En 2013, une exposition rétrospective très riche sur la carrière de Marta Mödl in loco se tenait juste à coté.
Où dîner a proximité ? La Bismarckstrasse n’est pas la rue la plus engageante de Berlin pour diner. Peut-etre est-il préférable de se déplacer vers le zoo ou Kufurstendam à 10-15 minutes à pied.
Où dormir à proximité ? Si vous venez à Berlin en avion, les hôtels situés à proximité du Zoo sont tout indiqué : qualités de l’accueil, prix raisonnables et surtout une ligne de bus directe pour remonter à Berlin-Tegel.