De la trilogie Da Ponte, Cosi fan tutte est sans doute le volet auquel il est le plus difficile à rendre justice tant la dimension de l’ouvrage est multiple oscillant sans cesse entre le drame et la farce. Rares sont les versions, dans la discographie de l’oeuvre, qui ont su saisir ce subtil équilibre entre le sourire et la mélancolie. En outre, la partition contient quelques unes des pages les plus difficiles de l’écriture mozartienne notamment pour les rôles de Fiordiligi et Ferrando, personnages dont la psychologie est la plus complexe. 31 versions officielles constituent le panorama discographique de l’oeuvre. Il convient, avant d’en aborder l’étude comparative de préciser que pendant un certain nombre d’années, on pratiquait, hélas, de nombreuses coupures et que la première version véritablement intégrale est celle d’Erich Leinsdorf (RCA 1967). Typologie vocale des personnages : Fiordiligi (soprano dramatico coloratura) Dorabella (mezzo soprano leggero) Despina (soprano lirico leggero) Ferrando (tenore di grazia) Guglielmo (baritono) Don Alfonso (basso) …/…
(un article de Jérôme Royer – oct. 2004)