Après Arsace à Montpellier1, Varduhi Abrahamyan, mezzo-soprano d’origine arménienne, chante Cornelia dans Giulio Cesare à l’Opéra de Paris où elle a déjà interprété Maddalena et le page de Salomé.
Comment est né votre désir de chanter à l’opéra ?
Je suis née dans une famille de musiciens. Mais moi auparavant je ne voulais pas suivre cette voie. Et puis un jour sur la demande du professeur de ma sœur, Gohar Gasparyan, qui voulait entendre ma voix, j’ai chanté une chanson et elle m’a conseillé de rentrer au conservatoire. Et c’est là que j’ai ressenti des émotions, des sensations et depuis j’adore.
Y a-t-il des aspects de ce métier qui vous rebutent ?
Dans tous les métiers il y a des aspects négatifs et c’est pour cela que mon père qui est chanteur, ténor, me déconseillait fortement de me lancer dans cette carrière, mais quand on fait quelque chose qu’on aime avec passion, on essaie de ne pas en tenir compte.
Comment préparez-vous vos rôles ?
Dans un premier temps, je parcours le rôle entièrement, j’analyse les difficultés musicales, vocales,, ensuite je commence le travail de mémorisation. La deuxième étape que j’adore, c’est de pouvoir essayer de rentrer dans la peau du personnage. Bien sûr chaque metteur en scène ajoute un point de vue différent et c’est ce qui est aussi intéressant.
Avez-vous un plan de carrière ?
En général je n’aime rien planifier que ce soit dans la carrière ou dans la vie parce que quand il m’arrive de prévoir, d‘organiser, les choses se passent rarement comme je veux.
Quels sont vos projets et rêves, si vous pouvez nous en parler ?
En ce moment je prépare Giulio Cesare qui sera suivi d’ Akhmatova à l’Opéra de Paris où j’ai toujours un grand plaisir de chanter. Pour ce qui est des rêves, j’en ai pleins et un de ces rêves c’est de chanter des rôles telles que Dalila, Carmen etc. sur des grands scènes avec des grands chefs d’orchestre.
Propos recueillis et traduits par Maurice Salles
1 Lire le compte-rendu de Sémiramide par Emmanuel Andrieu
Varduhi Abrahamyan © DR