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Freudvoll und Leidvoll

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CD
13 octobre 2021
Une voix ne fait pas tout

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Franz Liszt

Vergift sind meine Lieder (Heinrich Heine) s289

Freudvoll und Leidvoll (Johann Wolfgang von Goethe) s280.1

Freudvoll und Leidvoll (Johann Wolfgang von Goethe) s280.2

Es war ein König von Thule (Johann Wolfgang von Goethe) s278.2

Im Rhein, im schönen Strome (Heinrich Heine) s272.2

Die Loreley (Heinrich Heine) s273.2

Ihr Glocken von Marling (Emil Kuh) s328

Die drei Zigeuner (Nikolaus Lenau) s320

Tre sonetti di Petrarca (Francesco Petrarca) s270.2

Benedetto sia’l giorno (sonetto 47)

Pace non trovo (sonetto 104)

I’ vidi in terra angelici costumi (sonetto 123)

Es muss ein Wunderbares sein (Oscar von Redwitz) s314

O Lieb, solang du lieben kannst (Ferdinand Freiligrath) s298

Die stille Wasserrose (Emanuel Geibel) s321

Ein Fichtenbaum steht einsam (Heinrich Heine) s309

Es rauschen die Winde (Ludwig Rellstab) s294.2

Ich möchte hingehn (Georg Herwegh) s296

Der du von dem Himmel bist (Johann Wolfgang von Goethe) s279.1

Der du von dem Himmel bist (Johann Wolfgang von Goethe) s279.3

Über allen Gipfeln ist Ruh (Johann Wolfgang von Goethe) s306.2

Jonas Kaufmann, ténor

Helmut Deutsch, piano

CD Sony Classical 19439892602 80’35”

enregistré à l’auditorium Beccult à Pöcking, du 8 au 12 juin 2020.

Liszt n’occupe pas, dans le panthéon des compositeurs de Lieder, la place qui est dévolue aux plus grands : il n’a ni la spontanéité confondante de Schubert, ni la profondeur poétique de Schumann, ni le lyrisme intense de Brahms, ni la concision imaginative de Wolf. Ni quantitativement (guère plus de 80 Lieder), ni qualitativement il ne peut rivaliser avec ses illustres compétiteurs. Mais son œuvre comprend néanmoins quelques pages intéressantes, très peu présentes dans les programmes de récital et rarement enregistrées.

Dès lors, comme il semblait prometteur, ce nouvel enregistrement de Jonas Kaufmann et Helmut Deutsch ! Un duo de très grand renom cumulant une longue expérience, et qui avait déjà fait ses preuves dans le Winterreise de Schubert ou dans un autre enregistrement de Lieder romantiques intitulé Selige Stunde il y a quelques années, un répertoire sortant un peu des sentiers battus, des moyens vocaux quasi inégalés, une parfaite maîtrise pianistique dans le domaine du Lied, tout semblait réuni pour une réussite compète.

D’où vient alors que l’écoute ne tient pas toutes les promesses de l’affiche ?

Cela tient peut-être à la composition même du récital dont le fil, la trame dramatique ou poétique nous échappe. Le cœur du programme est constitué des trois sonnets de Pétrarque (en italien, naturellement) que les deux partenaires ont souvent donnés en concert, qu’ils maîtrisent et qu’ils donnent avec beaucoup de conviction mais pas toujours avec légèreté. Le choix des pièces qu’ils ont réunies autour de ce cœur de programme, on n’en perçoit guère la logique ni la pertinence. 

Cela tient peut-être aussi aux grandes disparités de ton et de caractère que le chanteur met en œuvre d’un Lied à l’autre mais aussi au sein d’une même pièce, qui rompent l’homogénéité du récital et font que les numéros s’enchaînent sans parvenir à créer l’atmosphère d’un véritable Liederabend, sans créer de tension poétique durable. Le sentiment d’intimité, de chaleureuse communion avec les artistes n’émerge que sporadiquement, sans cesse mis en péril par l’ampleur des moyens vocaux, évidemment considérables, mais pas nécessairement adéquats ni dispensés avec souplesse, et souvent disproportionnés par rapport aux textes ou au propos musical ; saluons cependant les efforts constants fournis par le pianiste pour établir et entretenir la trame poétique.

L’entame du disque est particulièrement étrange, tout en énergie et en force avec de très grands contrastes – que le texte ne justifie guère – mais peu de distance ou de second degré, pourtant si précieux chez Heine. On goutera bien, par petites tranches, quelques réussites ponctuelles, comme Im Rhein, im schönen Strome et Die Loreley (plages n°5 & 6), avec de belles demi-teintes et une émouvante transparence vocale, ou Die stille Wasserrose (plage 14), insuffisantes hélas à sauver l’ensemble.

Il reste bien entendu que la voix est grande, très grande – mais pas toujours très homogène ni très précise, que le piano est particulièrement soigné et intelligent, que la diction est irréprochable. Mais voilà, l’art du Lied est un des plus difficile, où le chanteur se trouve complètement à découvert, en constante quête de sens, où il doit porter le son plutôt que se laisser porter par lui, un art qui demande une très grande souplesse, une grande simplicité de ton, si différent de l’opéra…

 

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Franz Liszt

Vergift sind meine Lieder (Heinrich Heine) s289

Freudvoll und Leidvoll (Johann Wolfgang von Goethe) s280.1

Freudvoll und Leidvoll (Johann Wolfgang von Goethe) s280.2

Es war ein König von Thule (Johann Wolfgang von Goethe) s278.2

Im Rhein, im schönen Strome (Heinrich Heine) s272.2

Die Loreley (Heinrich Heine) s273.2

Ihr Glocken von Marling (Emil Kuh) s328

Die drei Zigeuner (Nikolaus Lenau) s320

Tre sonetti di Petrarca (Francesco Petrarca) s270.2

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Es muss ein Wunderbares sein (Oscar von Redwitz) s314

O Lieb, solang du lieben kannst (Ferdinand Freiligrath) s298

Die stille Wasserrose (Emanuel Geibel) s321

Ein Fichtenbaum steht einsam (Heinrich Heine) s309

Es rauschen die Winde (Ludwig Rellstab) s294.2

Ich möchte hingehn (Georg Herwegh) s296

Der du von dem Himmel bist (Johann Wolfgang von Goethe) s279.1

Der du von dem Himmel bist (Johann Wolfgang von Goethe) s279.3

Über allen Gipfeln ist Ruh (Johann Wolfgang von Goethe) s306.2

Jonas Kaufmann, ténor

Helmut Deutsch, piano

CD Sony Classical 19439892602 80’35”

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