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Avec déjà plus de cent mises en scène à son actif, Vincent Tavernier a manifesté son goût pour le théâtre baroque et Molière d’une part, l’opéra de l’autre. Ce mois-ci, il propose une Belle Hélène au public rennais. Lorsqu’on lui demande ce qu’Offenbach peut encore nous dire il répond, non sans lyrisme : « La musique de La Belle Hélène est d’abord exemplaire du pouvoir d’un compositeur de génie : elle transcende un livret par lui-même plutôt potache. Avec Offenbach, les pigeons deviennent des colombes de Vénus, la gauloiserie devient sensualité, Hélène devient femme – et l’opérette devient opéra-bouffe ! Surtout, et dans ce cas précis, elle dégage une vitalité rayonnante et communicative, qui témoigne et transmet au spectateur un optimisme de fond à l’égard de la vie. ». Une bouffée de bonne humeur bien appréciable en temps de crise et un pas de côté dans le parcours de celui qui avoue avoir un faible pour le répertoire du XVIIe siècle – théâtral, lyrique ou chorégraphique – avec un attrait tout particulier pour la comédie-ballet. En 2014, Il prépare d’ailleurs pour l’Opéra d’Avignon et celui de Versailles, Tancrède de Campra, ainsi que La Foire Saint-Germain de Regnard pour les Malins Plaisirs. [Tania Bracq]
Jacques Offenbach : La Belle Hélène, les 31 décembre 2012 ; 1er, 3, 4 et 6 janvier 2013 à l’Opéra de Rennes
