Vienne, le futur de l’opéra depuis 1869

A l’issue d’une conférence de presse hier à Paris autour de la nouvelle saison du Wiener Staatsoper (cinq nouvelles productions dont Turandot et la poursuite du cycle Janacek avec L’Affaire Makroupoulos), Dominique Meyer présentait l’évolution de son offre live streaming, offre d’autant plus intéressante qu’elle se démarque de celle des autres maisons d’opéra. Vienne a en effet décidé de faire le pari de la qualité et de l’exclusivité. Il ne s’agit pas d’investir les cinémas ou de proposer des diffusions sur Internet dans des conditions souvent aléatoires mais de proposer un système de retransmission d’Ultra Haute Définition (UHD). Le programme d’une cinquantaine d’opéras et ballets par saison peut être reçu sur différents supports – téléviseur, tablette, smartphone, ordinateur – avec possibilité de choisir son angle de vue (ensemble de la scène ou non) et de lire en même temps la partition de l’ouvrage représenté. La qualité ayant un coût, ce dispositif est disponible sur abonnement (15€ par mois ou 150€ par an). Il pourrait dans le futur s’élargir à d’autres maisons d’opéras : Londres, Berlin, Dresde… Pour l’heure, Dominique Meyer promet avant Noel la commercialisation d’Ariadne auf Naxos dirigée par Christian Thielemannn au format UHD (sous forme de clé USB à insérer dans son téléviseur), autre « révolution technologique » justifiant la devise que le Wiener Staatsoper vient d’adopter : « Le futur de l’opéra depuis 1869 ». (plus d’informations)