Valence 2017-18, l’Italie en Espagne

Est-ce parce que la direction de l’Opéra de Valence est italienne que sa prochaine saison est arrimée à la langue de Dante ? Sur neuf titres proposés, seuls La damnation de Faust et Peter Grimes se démarquent d’un parti-pris idiomatique résolument transalpin. C’est à peu près la seule réserve – si réserve il y a – que l’on peut émettre à l’encontre d’une programmation attractive d’où se détachent un certain nombre de grands artistes à l’affiche d’opéras pas forcément connus, tel I Cinesi de Gluck, en version de concert, dirigé par Fabio Biondi avec Desiree Rancatore et Ann Hallenberg. Le nom de Placido Domingo apparait plusieurs fois, notamment en Posa – rôle qu’il ajoutera à son répertoire dans quelques jours à Vienne – dans Don Carlo mis en scène par Marco Arturo Marelli avec à la baguette Ramon Tebar. Les élèves de l’académie de l’ex-ténor participeront, eux, aux représentations d’Il mondo Della Luna de Haydn dans la production d’Emilio Sagi empruntée à Bilbao. Citons en vrac Celso Albelo en Faust, Gregory Kunde en Grimes, Lianna Haroutounian en Tosca, Michaël Fabiano dans Il corsaro de Verdi, comme autant d’arguments en faveur d’un programme, certes italien mais qui place Valence dans le trio de tête des maisons d’opéra espagnoles aux côtés de Madrid et Barcelone. Plus d’informations sur lesarts.com.