A son arrivée à la tête du Metropolitan Opera en août 2006, Peter Gelb avait choisi de renouveler les mises en scène traditionnelles de la maison en les remplaçant par des productions modernes. Premières victimes : les Carmen, Traviata et Tosca, dues au génie décoratif exubérant de Franco Zeffirelli. Cette dernière, déjà donnée 274 fois (!) fut remplacée par une production de Luc Bondy qui créa le scandale, prostituées et fellations n’étant pas du goût du spectateur américain plutôt prude, et encore moins du public familial. Pour le reste, le metteur en scène suisse n’a pas été particulièrement inspiré et les reprises ne feront qu’affadir le spectacle. Pendant ce temps, l’indéboulonnable Bohème du même Zeffirelli attirait un public jeune, lui permettant de découvrir l’opéra de manière simple et immédiate. Dix années passées, Peter Gelb admet que l’abandon de la Tosca de Zeffirelli était « l’une des bévues de son mandat » et confie à David McVicar le soin d’une nouvelle production devant renouveler les fastes de l’ancienne. A la vue des esquisses proposées, on distingue difficilement l’original de la copie !
Version Zeffirelli |
Version McVicar |