Première à La Monnaie, ce soir, de la nouvelle production du Conte du Tsar Saltane de Rimski-Korsakov et inspiré de Pouchkine. Par principe, Dmitri Tcherniakov refuse de parler de son travail en cours. Il est cependant revenu sur les circonstances ayant mené à la création de sa lecture du conte. C’est grâce à l’annulation d’une production que Peter de Caluwe – directeur de la première scène Belge – lui a donné carte blanche. « Quand on me laisse le choix, je choisis toujours une œuvre Russe parmi les moins connues », sourit-il. Cet opéra, moins populaire dans nos contrées qu’autour de l’Oural est très prisé des jeunes russophones. Il se joue en matinée devant des parterres d’enfants enchantés. Pourtant, Dmitri Tcherniakov confie que lorsqu’il était lui-même petit, son aversion pour Saltane était importante, « comme pour tout ce dont on tente de gaver les jeunes esprits ». Trois fragments musicaux l’avaient pourtant hanté, le conduisant à réfléchir encore et encore à l’œuvre. De cette réflexion, naît cette nouvelle production, qui sera « tout, sauf un conte pour les enfants, même si elle prendra vie dans une large réflexion dramatique aux accents totalement féériques ».
De son côté, Alain Altinoglu a fait enregistrer un avant-goût à son orchestre…