Susanne Mentzer, #BalanceTonPorc

#BalanceTonPorc : le hashtag lancé vendredi dernier sur Twitter pour inciter les femmes à raconter les agressions sexuelles subies dans le monde du travail encourage les langues à se délier. Le monde de l’opéra n’échappe à cette libération de la parole provoquée par l’affaire Weinstein. La musique n’adoucit pas toujours les mœurs. Dans le blog de l’Huffington Post, la mezzo-soprano américaine Susanne Mentzer accuse – « Je n’ai pas assez de doigts pour compter les fois où j’ai été sexuellement approchée de façon inappropriée, où j’ai dû faire semblant d’ignorer les insinuations, où j’ai dû laisser glisser des commentaires à la limite du sexisme » – puis raconte quelques cas de harcèlement dont elle fut victime (les loges, on s’en doute, sont propices aux phases d’approche). S’agissant souvent d’hommes influents dans le milieu, que faire ? « Si je les avais dénoncés, il y a bien longtemps que ma carrière aurait été terminée. Ce n’est pas juste mais c’est comme ça », conclut-elle, fataliste, avant d’ajouter : « les femmes ne sont pas les seules à en faire l’expérience. Je vois cela arriver tous les jours aux hommes gay dans le métier ».