Romeo Castellucci favorise-t-il le malaise vagal ? Non

Nos confrères de Nice Matin relataient récemment un cas d’évanouissement dans le public du Stadium de Vitrolles où était créé Résurrection, la mise en scène de la deuxième symphonie de Mahler par Romeo Castellucci. Dans celle-ci, des équipes des divisions médico-légales déterrent des dizaines de corps – enfants compris – d’un charnier où, un instant plus tôt, un cheval blanc trottinait joyeusement. Castellucci aurait-il eu réellement sur les spectateurs des effets vasodilatateurs ou bien nos collègues de Nice Matin ont-ils associé à tort ce qui se passe sur scène à un épiphénomène médical ? Forumopera, soucieux d’informer ses lecteurs avec la plus grande précision a retrouvé la malheureuse. Mathilde (nom d’emprunt), une Bruxelloise de 77 ans, spécialiste des métiers de la santé, n’en revient pas : « Cela n’a aucun rapport ! », s’écrie-t-elle, « Certes, le travail de monsieur Castellucci est parfois navrant quand il convoque abusivement le réel. Mais, pensez bien qu’à mon âge, entre Salzbourg et La Monnaie – et sur le terrain médical –, j’en ai vu d’autres. Mon malaise est simplement lié à la prise d’un médicament antihistaminique qui, combiné à la chaleur ambiante, a entraîné une brusque chute de tension. Je tiens à ajouter que, étendue à même le béton du Stadium, les jambes surélevées, je suis rapidement revenue à moi, grâce à l’incroyable efficacité de la médecin de service, des pompiers et du jeune rédacteur de Forumopera qui était à mes côtés, héroïque et dévoué. Grâce à eux, j’ai eu le bonheur d’assister à la suite du spectacle depuis le dernier étage des gradins. Vertigineux ! »