Roberto Alagna pourfend ses contestataires dans une interview accordée à France Soir. Le ténor public numéro un, qui chante ce soir un siècle d’opéras français au bassin de Neptune à Versailles, y affirme que même si « le milieu spécialisé de l’opéra » l’ignore, le conteste, le critique, sa « carrière ne s’est jamais portée aussi bien ». Puis il conclut par un flamboyant « le succès dérange mais le public est là ». A la question qui fâche sur ses aigus, il répond « Je m’en fous du qu’en-dira-t-on ! » et brandit le souvenir de Caruso qui, la maturité venue, avait perdu ses aigus de jeunesse mais n’en était que plus « sublime dans les phrasés et la respiration ». Il reconnaît en passant, au cas où l’on ne s’en serait pas aperçu, que son hommage au fameux ténor le 15 juin dernier à Paris* était « en partie improvisé », compte son nombre de rôles à Paris (6 seulement), confie être « un amoureux fou de l’opéra », compare Paillasse qu’il va interpréter à Orange cet été à « Otello en plus concentré » et conclut avec les Pêcheurs de perles en déclarant « Si j’ai un jour un théâtre… on verra davantage ce genre d’œuvres ». Christophe Rizoud
* Lire le compte-rendu de Romain Louveau
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