Robert Badinter, librettiste

28 ans après l’avoir fait adopter par l’Assemblée Nationale, Robert Badinter continue son combat pour ancrer plus solidement l’abolition de la peine de mort dans les esprits. Pour ce faire, quel vecteur plus éloquent que l’art sous toutes ses formes ? L’ancien Garde des Sceaux était déjà à l’origine de l’exposition « Crime et Châtiment », visible au Musée d’Orsay jusqu’au 27 juin ; mais on apprend qu’il travaille également à la rédaction d’un livret d’opéra, d’après le Claude Gueux de Victor Hugo. La partition devrait être composée par Thierry Escaich. Gageons qu’une telle équipe signera une œuvre autrement convaincante que le piètre Dernier jour d’un condamné des frères Alagna, où le souffle Hugolien avait quelque peu manqué à l’appel. Résultat des courses à l’Opéra de Lyon, en 2013. Clément Taillia