Pour sa dernière programmation à l’opéra de Rennes, Alain Surrans, en partance pour Nantes, suit le sillon qu’il a patiemment creusé au fil des années avec un large travail sur les publics. Dans son escarcelle on trouve des propositions accessibles à tous comme les heures « Révisez vos classiques », proposées à 4 euros et qui explorent avec quelques solistes les moments forts d’une partition. On découvre également une nouvelle série de « Divas du monde » qui nous entrainent encore une fois aux quatre coins du globe à la découverte de grandes interprètes de musique vocale traditionnelle.
La programmation des œuvres mises en scène joue également la carte de la continuité avec un nouvel opus de l’équipe de Vincent Tavernier qui propose un Médecin malgré lui au public rennais enthousiasmé l’an passé par Les Amants Magnifiques. Continuité toujours avec Katia Kàbanovà qui succède à une belle production de Jenufà de 2011. Les amateurs de Bel Canto ne seront pas en reste avec Norma tandis que la danse fera son retour avec le ballet Cendrillon de Prokofiev en fin d’année.
Côté musique de chambre et oratorios, Rennes s’enorgueillit depuis l’an passé de deux ensembles en résidence : l’incontournable Mélismes de Gilda Pungier, pilier de la maison, ainsi que l’excellent Banquet Céleste du rennais Damien Guillon avec des programmes qui mettent en appétit : Caldara, Purcell, les écoles de Vienne et de Paris…
Enfin, la maison rennaise fait également preuve d’audace, puisque sur quatre opéras mis en scène dans l’année deux relèvent du répertoire du XXe siècle avec, outre l’ambitieuse partition de Janaček, Le Nain de Zemlinsky coproduit avec Lille, Caen et Royaumont.