René Jacobs poursuit son parcours mozartien

Après avoir enregistré la trilogie Da Ponte, La Flûte enchantée et La Clémence de Titus, René Jacobs ne pouvait s’arrêter en si bon chemin : voici venir sa version de La Finta Giardiniera. Cette fois, le chef gantois a choisi de se distinguer en optant pour la partition telle qu’elle fut donnée non à la création munichoise en 1775, mais à Prague en 1796 : s’il est peu probable que les modifications introduites pour ces représentations postérieures de cinq ans à sa mort soient de la main de Wolfgang Amadeus, du moins sont-elles cohérentes avec le style du dernier Mozart, et Jacobs ne se prive pas de réintroduire les passages supprimés par cette édition praguoise. On retrouvera ici l’équipe habituelle de chanteurs « jacobsiens » : Alex Penda (nom ambigu sous lequel se produit désormais Alexandrina Pendatchanska), Sunhae Im, Jeremy Ovenden, sans oublier Sophie Karthäuser, entre autres. Sortie le 9 octobre. [Laurent Bury]