Alors que le Théâtre Auditorium de Poitiers annonce être privé de 100.000 euros par la région Nouvelle-Aquitaine, un tweet du premier adjoint au Maire de Bordeaux, Fabien Robert, nous apprend que la salle de spectacle poitevine n’est pas la seule à devoir se serrer la ceinture. En pleine crise sanitaire et inéligible à ce jour à aucun dispositif d’aide économique malgré des pertes de 2,5M euros sur la fin de saison, l’Opéra national de Bordeaux se voit également signifier sans avertissement une diminution de 200 000 euros de sa subvention régionale.
Cette décision apparaît d’autant plus inique qu’elle intervient après le vote du budget et la ratification de la convention Opéra national (qui indique les montants de subventions jusqu’en 2022). Faut-il aussi pour enfoncer le clou rappeler que l’Opéra de Bordeaux à toujours veillé à ce que son action et ses partenariats ne se limitent pas à la ville mais s’étendent à toute la région ?
Interrogée, la vice-présidente de la région Nouvelle-Aquitaine en charge de la culture, Nathalie Lanzi, invoque un rééquilibrage des subventions au profit d’autres scènes régionales : La Coursive à La Rochelle, le Théâtre d’Angoulême, l’Empreinte Brives-Tulle, etc. Un rééquilibrage certes mais au détriment de l’art lyrique et de la musique classique, l’Orchestre de chambre de Nouvelle-Aquitaine, l’Orchestre des Champs-Elysées et l’Ensemble Ars Nova étant étroitement associés au Théâtre Auditorium de Poitiers. En cette période particulièrement difficile pour le monde du spectacle vivant, est-ce le bon moment de déshabiller Pierre pour mieux habiller Paul ?