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Pretty Yende, lauréate du premier concours Bellini-de-France

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Brève
10 janvier 2011
Pretty Yende, lauréate du premier concours Bellini-de-France

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C’est le 18 décembre dernier, à 20h45, qu’a eu lieu au Théâtre des Hauts de Seine de Puteaux la finale du premier Concours de Bel Canto Vincenzo Bellini de France. Le concert des finalistes clôturait la Semaine Musicale de Puteaux et était dirigé par son directeur artistique, Marco Guidarini, à la tête d’un Orchestre Lamoureux (hélas trop peu préparé). On sait combien il est difficile d’attirer aujourd’hui de jeunes chanteurs de très haut niveau dans un Concours de Chant qui n’a encore aucune notoriété. Grâce soit rendue à Marco Guidarini qui, au cours de ses tournées, a sélectionné de jeunes artistes capables de s’affronter au si risqué bel canto. Pour les attirer il a su composer un jury de premier plan présidé par Alain Lanceron (Virgin & EMI classics France) : la soprano June Anderson, le pianiste, chef d’orchestre et directeur de festivals Philippe Entremont, Enrico Castiglione, directeur du Festival Bellini de Catane (partenaire du Concours français), Sergio Segalini, directeur du San Carlo de Naples et de messieurs Borniquez (Academia della Scala) et Lanza Tomasi (musicologue). Très vite la soprano sud-africaine Pretty Yende s’est détachée du lot et a obtenu le premier prix : timbre magnifique, technique sûre alliant souplesse et virtuosité à une présence dramatique rare, sans parler de sa beauté et de son charme. Elle brûle les planches ! Chanter La Sonnambula et Lucia de la sorte, à 23 ans, tient du miracle ! Les autres prix sont allés à l’Espagnole Saioa Hernández qui a surtout impressionné dans le redoutable air du Pirate où sa voix fruitée et large pouvait s’épanouir, et à la jeune française Julie Cherrier, qui a beaucoup touché le public, même dans ce répertoire qui ne sera pas forcément le sien (d’abord Mozart !). La voix est légère et surfe sur la tessiture aigue avec aisance. Elle exprime surtout avec beaucoup d’intériorité ces airs belcantistes qui sont, comme nous le constations lors du récital de June Anderson* donné à cette occasion, travail d’orfèvre. [MQ]

 

* Voir notre compte rendu

ERRATUM : Pretty Yende a 25 et non 23 ans (mais à deux ans près, chanter ainsi Lucia continue de tenir du miracle !). Le troisième prix est bien allé à Julia Farrès, et non à Julie Cherrier comme annoncé plus haut. Merci au lecteur attentif d’avoir mis le doigt sur ce qui pouvait apparaître comme un acte manqué du chroniqueur !

 

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