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Pour les artistes, en Belgique, c’est l’hallali et la cacophonie

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Brève
25 octobre 2020
Pour les artistes, en Belgique, c’est l’hallali et la cacophonie

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Par les observateurs les plus cléments, la Belgique est dépeinte comme une sorte d’infini mille-feuille institutionnel aux innombrables niveaux de pouvoirs. Pour les moins cléments, c’est un état déliquescent dont la complexité politique particulièrement ambitieuse a fait un pays ingouvernable. Sans prendre part à ce débat-là, notons la cacophonie dans laquelle les artistes bruxellois et francophones ont appris, vendredi soir, qu’ils avaient deux jours pour fermer théâtres, musées et salles de concert.

Le matin, une conférence de presse de l’état fédéral édictait une série de mesures sanitaires strictes mais qui n’interdisaient pas les sorties culturelles. Charge, tout de même, aux opérateurs de s’adapter toutes affaires cessantes. Un peu plus tard, c’est cette fois la Gouvernement Wallon qui organisait une seconde conférence de presse avec des règles encore différentes, notamment l’instauration d’un couvre-feu. Aux mesures déjà prises, il a fallu ajouter la contrainte de déplacer les spectacles dans la journée pour éviter le couvre-feu. Un tout petit peu plus tard, c’est cette fois le gouvernement bruxellois qui fait tomber le couperet : à Bruxelles, tout devra fermer dès lundi. Plus de musées, plus d’expositions, plus de cinéma, plus de théâtre, plus de concerts et – naturellement – plus d’opéra. Encore faudra-t-il s’assurer d’avoir vraiment tout compris, dans le brouhaha général ; un politicien s’y est même trompé lui-même, annonçant dans la partie néerlandophone de son discours une heure de fermeture des magasins qui n’était pas la même que dans la partie francophone de son discours. 

L’Orchestre Symphonique d’Anvers qui prévoyait de donner un concert à Anvers et un autre à Bruxelles pourra donc se produire à la maison, mais pas en déplacement. Un pianiste ayant prévu de donner un concert à l’extrême bord de la frontière Bruxelloise pourra, en traversant la rue (si elle est en Wallonie) se produire à 18h ou (si elle est en Flandre) se produire normalement, mais dans le respect des mesures déjà prises. Voilà la charme de ce petit pays : une désorganisation généralement sympathique, bonhomme, primesautière, mais qui dans certains cas prend des tonalités glauques et mortifères. 

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