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Passion selon saint Jean à Lyon, sans Brutscher mais avec Odinius

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Brève
24 avril 2014
Passion selon saint Jean à Lyon, sans Brutscher mais avec Odinius

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Tour à tour bouleversante et consolatrice, l’interprétation de la Passion selon saint Jean de Jean-Sébastien Bach par les Musiciens du Louvre Grenoble, sous la baguette de Marc Minkowski, s’attache à mettre en valeur la diversité des voix, des timbres et des affects. Le tempo relativement rapide du chœur d’entrée entraîne l’auditeur avec vigueur dans l’aventure musicale et spirituelle, avec ses extraordinaires vocalises sur la première syllabe du mot « Herrscher » (Seigneur et maître) qualifiant le Christ.

On sait l’importance des récitatifs de l’Évangéliste, tout autant que des airs de ténor, dans ce genre créé à l’origine pour la liturgie. Aussi l’annonce initiale de Marc Minkowski révélant l’indisponibilité de Markus Brutscher aurait-elle pu inquiéter le public, si le nom de Lothar Odinius n’avait aussitôt été cité, puisque l’éminent ténor avait accepté d’intervenir à la dernière minute. C’est donc sa belle diction, le phrasé impeccable de celui qui travailla entre autres avec Dietrich Fischer-Dieskau, et tout le lyrisme de son timbre lumineux qui ont retenti dans la Chapelle de la Trinité à Lyon.

À ses côtés se détachaient les voix limpides des sopranos Ditte Andersen et Lenneke Ruiten, des altos Delphine Galou et David Hansen – ce dernier émettant un chant d’une grande précision mais d’un volume étonnamment confidentiel dans l’air « Von den Stricken meiner Sünden ». À l’inverse, la basse Felix Speer renforçait le contraste de tessiture par une puissance sonore un peu excessive pour le lieu, sans rompre toutefois la cohésion de l’ensemble à laquelle participaient aussi le ténor Colin Balzer et la basse Christian Immler, d’une grande noblesse physique et vocale dans son interprétation de Jésus, teintée d’une gravité particulière.

Il faudrait pouvoir citer aussi tous les musiciens, tant il apparaissait à chaque instant que ce concert unissait des individualités virtuoses dont le talent singulier visait avant tout à la réalisation collective de l’œuvre, dans toute sa perfection et son inspiration. [Fabrice Malkani]

Jean-Sébastien Bach, Passion selon saint Jean, BWV 245

Ditte Andersen, Lenneke Ruitten, sopranos – Delphine Galou, David Hansen, altos – Lothar Odinius, ténor, l’Évangéliste – Colin Balzer, ténor – Christian Immler, basse, Jésus – Felix Speer, basse

Les Musiciens du Louvre Grenoble – Direction : Marc Minkowski

Chapelle de la Trinité, Lyon, mardi 15 avril 2014, 20h

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