Pasolini, un progressiste rétrograde ?

S’il est un nom qui chatouille les tympans de nombreux mélomanes ces temps-ci, c’est bien celui de Pier Paolo Pasolini. D’abord et avant tout, parce que 2022 marque le centenaire de la naissance du poète, ensuite parce qu’il a joué – bien malgré lui – un rôle central dans le Toscagate dont la toile bruisse de toutes ses forces à l’heure où nous écrivons ces lignes. Artiste des paradoxes, Pasolini est souvent mal compris. Transgressif, aussi puissamment progressiste que rétrograde, dénonçant l’immoralité des hommes par la démonstration, sa morale fait l’objet de disputations et de thèses qui divisent toujours, près de cinquante ans après sa mort. Ainsi, pour mieux découvrir ce poète, essayiste, romancier et cinéaste, nous vous invitons à écouter une interview de Paul Magnette, président du Parti socialiste belge, qui nous avait fait le plaisir de laisser un instant de côté son fleuret de politicien pour disséquer l’œuvre poétique de Pasolini.