Lauréate du concours de Cardiff en 2015, révélée dans The Indian Queen du tandem Currentzis-Sellars, la soprano biélorusse Nadine Koutcher (Nadzieïa Koutchar à Minsk, Nadiejda Koutcher à Moscou) est une artiste avec laquelle il faut désormais compter. Superbe Mathilde dans Guillaume Tell à Genève à l’automne dernier, elle réserve aux Toulousains le privilège de l’entendre en France : après une Comtesse des Noces de Figaro ce printemps, elle reviendra au Capitole en Lucia de Lammermoor en mai 2017. En attendant, c’est en Amérique du sud qu’il faut aller pour l’entendre : à Santiago du Chili en ce moment, pour Aménaïde dans un Tancredi coproduit avec Lausanne et bientôt Violetta, ou en décembre à Sao Paulo dans la rarissime Fosca du Brésilien Antônio Carlos Gomes (1873), où elle tiendra non le rôle-titre, dévolu à Ainhoa Arteta, mais celui de Delia, dans un spectacle entièrement conçu par Stefano Poda et dirigé par John Neschling.