Depuis 2009, l’Opéra de Rennes diffuse tous les deux ans sur grand écran le dernier spectacle lyrique de sa saison. Après Don Giovanni, L’Enlèvement au sérail et La Traviata, c’est cette année au tour de La Cenerentola, qu’on pourra voir gratuitement le vendredi 5 juin, à Rennes et dans une douzaine de villes bretonnes (et même sur l’île de Jersey), et sur le petit écran grâce à diverses chaînes de télévision locales. Pour ceux qui seraient trop loin de la Bretagne, France Musique retransmettra la soirée en direct. Parmi les très nombreuses animations organisées pour l’occasion, une « expérience TV immersive » sera également proposée, chaque spectateur choisissant son propre angle de vue et son ambiance sonore, à l’aide d’une tablette numérique, et une visite virtuelle de l’Opéra sera même possible. Un peu paradoxalement, ce déploiement de modernité technologique portera sur un spectacle qui a déjà pas mal de représentations au compteur, puisqu’il s’agit de La Cenerentola telle que l’avait montée feu Jérôme Savary. Commandée en 1993 par Hugues Gall pour le Grand Théâtre de Genève, elle fit ensuite les beaux soirs du Palais Garnier et de l’opéra de Marseille. Pour la ressusciter, l’Opéra de Rennes a fait notamment appel à l’inusable Jeannette Fischer, déjà Clorinda il y a vingt-deux ans à Genève ; autour d’elle, dans les principaux rôles, José Maria Lo Monaco en Angelina et Daniele Zanfardino en Ramiro, Bruno Pratico en Magnifico et Marc Scoffoni en Dandini.