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A ceux qui, échaudés par plusieurs saisons riches en déconvenues, vouent l’Opéra de Paris aux gémonies, les chiffres offrent un cinglant désaveu. La première institution lyrique française a accueilli 795 000 spectateurs en 2011, soit 1,7% de plus qu’en 2010 (qui était déjà une année faste). Mieux, les recettes progressent de 6% pour atteindre le montant record de 57,14 M€ et la fréquentation se maintient à un niveau qualifié d’exceptionnel : 94% avec des taux de remplissage supérieurs à 98% pour 63% des représentations. Dans un contexte de crise qui secoue aussi le monde lyrique (des rumeurs laissent entendre qu’à Barcelone, le Liceu rayerait de la carte de sa saison actuelle une voire deux productions), Nicolas Joel se paye même le luxe l’année prochaine de baisser de 5€ le prix des places de 4e, 5e et 6e catégorie à la Bastille. Autre initiative qui n’a rien à voir avec ce bilan glorieux mais qui démontre le dynamisme de la « grande boutique » : à partir du 9 février, il sera possible de revendre ses places en ligne sur le site de l’Opéra de Paris (www.operadeparis.fr) à un prix ne pouvant excéder leur valeur faciale. La gestion du service, assurée par zePASS, le premier site web français de revente légale de billets d’occasion, se veut « une réponse concrète au marché noir et à la revente spéculative de billets sur certains sites non contrôlés […] qui vont jusqu’à revendre des billets 10 fois leur valeur faciale ». Comme à l’opéra quand on est content, on applaudit des deux mains. Christophe Rizoud