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Le tandem, Laurent Croizier et Luc Bourrousse, auquel on doit déjà un ouvrage sur Le Grand Théâtre de Bordeaux (voir brève du 4 janvier 2012), se reforme pour nous proposer cette fois l’album des 20 ans de la première institution lyrique d’Aquitaine. Dans la préface, Alain Juppé lui-même rappelle combien depuis 1992 le visage de l’agglomération bordelaise a changé. Il est bien placé pour le savoir, lui qui est le premier artisan de ce lifting, couronné par l’inscription de la ville au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette année-là (1992), après une vaste campagne de restauration, le public découvrait émerveillé la salle du Grand Théâtre rendue à ses couleurs d’origine : le bleu, le blanc et l‘or. Depuis, l’eau de la Garonne a coulé sous le Pont de pierre. Thierry Fouquet a pris la direction de l’Opéra en 1996 et les plus grands noms s’y sont succédé. Cet ouvrage les cite tous – metteurs en scène (Carsen, Villégier, Zambello…), chanteurs (Domingo, Bartoli, Dessay, Vaduva, Kaufmann, Delusnch…), chefs d’orchestre (Christie, Savall, Lombard évidemment) – et parfois nous donne à les revoir à travers une sélection de photographies, saison après saison. On pourra trouver au fil des pages les commentaires succincts et que la danse prend trop de place. Ce serait oublier que Bordeaux est l’une des rares maisons d’opéra en France à avoir son propre ballet (une troupe de 38 danseurs dirigée par Charles Jude). A la fin de chaque chapitre, un « focus » sur un sujet donné (la restauration du grand foyer, l’opération « tous à l’opéra », les chœurs…) vient renouveler le plaisir de la lecture. Arrivé à l’ultime saison (2011-2012), on en reprendrait bien pour 20 ans. [Christophe Rizoud]
Laurent Croizier, Luc Bourrousse – Opéra national de Bordeaux, l’album des 20 ans. 128 pages, 15 euros.
