Les travaux destinés à altérer durablement le Palais Garnier ayant repris de plus belle cet été, c’est avec impatience que l’on attendait l’audience du Tribunal Administratif de Paris destinée à juger au fond cette affaire.
Réuni le 29 septembre, le Tribunal Administratif a communiqué les conclusions de la Rapporteure Publique. Ces conclusions sont de nature à faire entrevoir une issue heureuse à ceux qui depuis le commencement défendent l’intégrité du Palais Garnier et dénoncent l’absurdité des travaux entrepris.
La Rapporteure a en effet requis l’annulation de la décision de la direction de l’Opéra de Paris d’entreprendre les travaux dans les loges. Cette décision ayant été, on s’en souvient, prise sans autorisation, son annulation était attendue.
Plus important, la Rapporteure a également requis l’annulation de l’autorisation donnée par le Préfet de Région sur instruction de la DRAC : cette autorisation enfreint en effet, selon elle, le Code du Patrimoine. En particulier, la Rapporteure a considéré que ces travaux étaient attentatoires à l’acoustique de la salle alors qu’aucune étude sérieuse n’avait été fournie par la direction de l’Opéra de Paris pour établir un prétendu gain acoustique.
Si le tribunal administratif suit ces conclusions, ce sera une grande victoire pour les défenseurs de Garnier.
Les coups de théâtre n’ayant pas manqué dans cette affaire, il est sage d’attendre le jugement, qui interviendra d’ici fin octobre.