Limoges : nouveau nom, nouveau logo, nouvelle saison

À l’aube de sa cinquante-troisième saison, Limoges fait son « coming-out sémantique ». Après avoir choisi, depuis sa réouverture en 1963, des appellations qui faisaient référence tantôt à l’édifice (Grand-Théâtre), tantôt au théâtre de ville (Grand-Théâtre  Municipal) puis avoir opté pour le consensus (Opéra-Théâtre), l’institution ose enfin dire « ce qu’elle est depuis des lustres » : un opéra ! C’est donc sous la nouvelle dénomination d’Opéra de Limoges qu’a été révélée hier un nouveau logo (voir ci-contre) et une nouvelle saison composée de plusieurs créations dont deux lyriques – C(h)œur, un oratorio pour seize voix de femmes de Roland Auzet et De Cendre et d’or, un projet participatif autour de Cendrillon, rassemblant plus de cent enfants sur une musique de Sally Galet –, auxquelles s’ajoute une poignée d’opéras : The Rake’s Progress (une nouvelle production confiée à David Bobée), Pelléas et Mélisande (reprise de la production de l’Opéra Comique en 2010 signée Stéphane  Braunschweig), La Cenerentola (en provenance de l’Opéra national du Rhin dans la mise en scène de Sandrine Anglade) et Les chevaliers de la table ronde (poursuite de la tournée initiée à Bordeaux en novembre 2015).  Concerts, récitals, spectacles jeune public et deux « nouvelles formes scéniques » confiées à la compagnie Le Lab Clarac et Deloeil, en résidence in loco pendant trois ans, complètent la programmation : Peer Gynt de Grieg où l’orchestre occupera une place centrale au sein du dispositif scénique et Schubert Box, un « Objet Musical Créatif » qui associera divers arts et techniques : musique de chambre, spectacle vivant, architecture, vidéo lumière. C’est ainsi dorénavant que l’Opéra de Limoges entend « être à la croisée des champs artistiques, recréer des répertoires et susciter de  nouveaux espaces scéniques en faisant la part belle à toutes les formes d’art qui nous permettent de garder toujours les yeux grands ouverts sur le monde… ».