Voici une nouvelle qui tombe à point nommé, au moment pile où Sylvain Fort dans son édito du mois s’interroge sur le désintérêt des jeunes générations pour la culture en général et l’art en particulier. Sans lien de cause à effet, si ce n’est la volonté de remédier à cette apparente indifférence, le Théâtre des Champs-Elysées et la Comédie-Française mettent en place un partenariat destiné à initier aux spectacles vivants trente volontaires issus de l’Internat de la réussite du Lycée Jean Zay.
Parrainés par quinze élèves de l’Ecole Normale Supérieure (un parrain pour deux filleuls), ces trente volontaires auront la chance d’assister à une représentation de La Clémence de Titus en décembre 2014 au Théâtre des Champs-Elysées, puis à la pièce de Victor Hugo, Lucrèce Borgia, en mai 2015 à la Comédie-Française. Le point commun entre ces deux spectacles ? Ils sont mis en scène par Denis Podalydès qui, de fait, se voit désigné artiste référent de l’opération. Un « carnet de route du parrainage », réalisé par les étudiants eux-mêmes, racontera et valorisera leurs échanges sur les différents supports web des partenaires du projet (le Blog du TCE, le site de la Comédie-Française, du BDA de l’ENS et du Lycée Jean Zay).
Cette initiative, pétrie de bonnes intentions, peut laisser dubitatif : quarante-cinq jeunes, qui plus est volontaires donc a priori déjà ouverts, sinon sensibles, à l’art, peuvent-ils empêcher la désertification culturelle ? Comme le disait Pythagore : « Il est quelque chose de pire que de n’avoir pas réussi, c’est de n’avoir pas essayé ».