En 2005, à Montpellier, René Koering avait révélé l’existence d’une autre Salomé, celle d’Antoine Mariotte (1875-1944), dont la composition avait été entreprise avant celle de Richard Strauss, mais dont la création n’avait eu lieu qu’en 1908, à Lyon. On avait alors découvert une partition qui, sans avoir les audaces de son illustre homonyme, méritait mieux que l’oubli dans laquelle elle était confinée. Preuve de l’intérêt de la musique de Mariotte, sa Salomé a été donnée trois fois au Prinzregententheater en février-mars dernier, et surtout elle sera cet automne au programme du Festival de Wexford, en Irlande, qui proposera également le très rare Don Bucefalo, d’Antonio Cagnoni (1847) et une œuvres contemporaine inspirée par la Première Guerre mondiale, Silent Night, de Kevin Puts (2011), d’après le film Joyeux Noël. [Laurent Bury]