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L’affaire des cloisons de Garnier devient pénale

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Brève
30 mars 2016
L’affaire des cloisons de Garnier devient pénale

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Si les référés dans « l’affaire des cloisons » s’étaient révélés infructueux, ils avaient permis de révéler que lesdites cloisons avaient bel et bien été détruites à l’été 2015 sans aucune autorisation administrative. Ceci constituant un délit pénal, les plaignants avaient alors annoncé leur intention de porter plainte au pénal. C’est chose faite. Une citation à comparaître à été délivrée à l’Opéra de Paris personne morale, ainsi qu’aux commanditaires du saccage : MM. Lissner, Thiellay et Prunet (architecte des monuments historiques en charge du Palais Garnier). Ils comparaîtront le 13 septembre prochain, première étape d’une procédure qui en compte plusieurs. Ils auront à rendre compte des faits de « destruction de monument historique ».

Cette procédure pénale intervient à un moment où le chantier des loges a démontré qu’en plus d’être inutile et désastreux avait été mal pensé et mal conçu – et est, par surcroît, mal mené. Les travaux dont on nous annonçait par voie de presse qu’ils seraient achevés en février sont toujours en cours. Il suffit de se rendre au Palais Garnier pour constater qu’ils n’avancent pas. En cause, des faux plafonds conçus pour masquer les rails des cloisons, mais qui, en plus de ne rien masquer du tout, s’écroulent à moitié. En cause aussi, des cloisons amovibles ne respectant pas la courbure imaginée par Garnier pour la géométrie de la salle. Et la DRAC continue de cautionner ce fiasco qui prive les spectateurs de l’harmonie de la salle depuis bientôt un an ! 

D’après nos informations, le désarroi est grand à la direction de l’Opéra de Paris, qui ne sait plus comment se dépêtrer de ce chantier maudit, qui lui a encore valu les honneurs de Vanity Fair (avril 2016), où un responsable compare de façon mal avisée les cloisons anciennes à des « volets pourris » et où l’on voit Monsieur Lissner faire lui-même la démonstration des cloisons coulissantes à une journaliste de France Musique, affirmant s’être « plongé dans le dossier » – un peu tard, certes.

Ayant fait de cette faute de jugement, de goût et d’exécution un point d’honneur, il semble que la direction de l’Opéra préfère s’obstiner, ajoutant l’entêtement à l’erreur – pathologie typique des autocraties. Il serait temps que la nouvelle ministre remette de l’ordre et du bon sens dans ce dossier.

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