La Vie parisienne, jouée le week-end dernier à Rouen, avant Tours début décembre puis Paris (Théâtre des Champs-Elysées) en fin d’année est-elle aussi inédite que l’affirment les équipes du Palazzetto Bru Zane ?
La quasi-totalité du quatrième acte a déjà « été représentée au Festival de Bruniquel et Volksoper de Vienne en 2013 », s’indigne Jean-Christophe Keck sur son site officiel, extraits YouTube à l’appui, « l’acte complet ainsi que d’autres fragment (esquisses ou numéros abandonnés par le compositeur) ayant été intégralement publiés par nos soins sur le net. »
Contacté à ce sujet, Alexandre Dratwicki explique : « Le festival de Bruniquel a présenté cet acte IV dans une transcription instrumentale avec piano qui n’a rien à voir avec l’orchestre d’Offenbach, avec des erreurs de lecture du manuscrit, et surtout la coupure du grand finale qui vaut à lui seul autant que l’acte entier. » Et le Directeur artistique du Palazzetto Bru Zane de préciser que le caractère inédit de « sa » Vie parisienne réside aussi dans un grand nombre de numéros jamais publiés* ainsi que dans la réédition de la première mouture du livret « sans les modifications de censure à partir d’un livret retrouvé aux Arts du Spectacle, beaucoup plus annoté et précis que celui des Archives Nationales ».
Alors ? « Il n’y a plus qu’à leur donner des petits couteaux » dirait le Brésilien dans La Vie parisienne. Certes mais à l’acte IV ou à l’acte V ?
* Triolet de Gardefeu ; final du I avec vapeur et sifflets ; final du II avec Marseillais et Allemands ; air d’Urbain ; trio diplomatique ; quintette en mazurka ; chanson de la balayeuse ; pastourelle ; galop final du III dans sa première mouture ; entracte du V dans son orchestration complète ; récit de l’air de Metella ; 2 pantomimes sur Don Giovanni ; charivari pour 4 pianos et 3 chœurs ; amorce du choeur final