L’Opéra de Paris vient d’annoncer sa nouvelle saison 2012-2013. Bien sûr, il y aura le Ring complet, on le savait déjà (voir brève), et cette Tétralogie semble écraser d’avance tout le programme. Bien sûr, il y aura des reprises, beaucoup de reprises : de bonnes (The Rake’s Progress monté par Olivier Py, le diptyque Zemlinsky/Ravel jadis confié à Richard Jones, La Khovantchina, plus pour l’œuvre que pour la production de Serban), d’autres, moins indispensables (Giulio Cesare sans Dessay, Falstaff comme unique contribution – pour le moment ? – au bicentenaire Verdi), et certaines dont on aurait pu se passer (La Cenerentola de Ponnelle, Les Noces de Figaro qui ont un jour été de Strehler, ou l’énième resucée de la Tosca de Werner Schroeter). Et il y aura en tout et pour tout quatre nouveautés, ou semi-nouveautés : La Fille du régiment avec Natalie Dessay, dans la production de Laurent Pelly qui a déjà pas mal tourné dans le monde ; La Gioconda avec Violeta Urmana, qui s’inscrit très logiquement dans le prolongement d’Andrea Chénier et de Francesca da Rimini (le spectacle de Pier-Luigi Pizzi créé à Vérone et repris à Barcelone) ; une Carmen partagée entre Anna Caterina Antonacci et Karine Deshayes, mise en scène par Yves Beaunesne ; l’entrée au répertoire du Hänsel et Gretel de Humperdinck, qui permettra de retrouver Anne-Catherine Gillet. Pas de création contemporaine, et pour le XXe siècle, il faudra se contenter, avec le Stravinsky susmentionné, d’une reprise de Capriccio. Ouverture des abonnements dès le 13 mars. [LB]