La compositrice finlandaise Kaija Saariaho a été élue à l’Académie des beaux-arts, en qualité de membre associé étranger au fauteuil II précédemment occupé par l’historien de l’art et conservateur belge Philippe Roberts-Jones (1924-2016).
Au cours de sa séance plénière de ce mercredi 18 mai 2022,l’Académie des beaux-arts a élu Kaija Saariaho membre associé étranger au fauteuil II précédemment occupé par l’historien de l’art et conservateur belge Philippe Roberts-Jones (1924-2016).
Conformément aux statuts de l’Académie, cette élection sera soumise pour avis au ministre chargé des Affaires étrangères puis à l’approbation par décret de Monsieur le Président de la République, Protecteur de la Compagnie.
Au cours de cette même séance, l’Académie des beaux-arts a par ailleurs élu le sculpteur italien Giuseppe Penone membre associé étranger au fauteuil VI précédemment occupé par le sculpteur sénégalais Ousmane Sow (1935-2016). L’Académie compte ainsi désormais quatorze membres associés étrangers : S.M.I. Farah Pahlavi, Leonard Gianadda, Seiji Ozawa, Woody Allen, SA Karim Aga Khan IV, SA la Cheikha Mozah, Sir Norman Foster, Philippe de Montebello, Antonio Lopez Garcia, Jiří Kylián, Georg Baselitz, William Kentridge, Giuseppe Penone et Kaija Saariaho.
Kaija Saariaho
Après des études d’arts visuels à l’Université des arts industriels d’Helsinki (aujourd’hui dénommée Université d’art et de design), Kaija Saariaho, née en 1952, se consacre à la composition musicale dès 1976 à l’Académie Sibelius.
Diplômée en 1980, elle part étudier avec Klaus Huber et Brian Ferneyhough à la la Musikhochschule de Freibourg-en-Breisgau de 1981 à 1983. Durant l’année 1982, elle étudie l’informatique musicale à l’IRCAM (Paris) où elle travaille sur la musique assistée par ordinateur.
L’utilisation de ces nouvelles technologies est une composante importante de sa technique de composition. Inspirée par la musique spectrale, sa musique illustre sa réflexion sur la matière même du son. Ainsi, plusieurs de ses œuvres sont créées en combinant électronique et musique vivante. Elle a acquis une renommée internationale grâce à ses œuvres Verblendungen (1982-1984) et Nymphéa (1987), pour quatuor à cordes et outils électroniques. Son répertoire comporte des pièces pour ensemble et orchestre, cinq opéras L’Amour de Loin (2000), Adriana Mater (2006), Emilie (2010), Only the sound remains (2016) et Innocence (2021) ainsi que des œuvres vocales, notamment Château de l’âme (1996), Oltra mar (1999) et le cycle de mélodies Quatre instants (2002).Kaija Saariaho a obtenu des récompenses majeures telles que le Grawemeyer Award (2003) et le Léonie Sonning Music Prize (2011). En 2021, elle reçoit le Lion d’Or de la Biennale Musicale de Venise et en 2022, elle remporte la Victoire de la Musique classique dans la catégorie « Compositeur ». Elle vit et travaille à Paris.
« Composer n’est pas un métier, c’est une manière de vivre ! Je ressens la nécessité de le faire. C’est une partie si importante de ma vie qu’il m’est aussi difficile de la décrire que d’exprimer le monde dans lequel je vis. » (Kaija Saariaho)
L’Académie des beaux-arts
L’Académie des beaux-arts est l’une des cinq académies composant l’Institut de France. Composée de 63 membres, 16 membres associés étrangers et 63 correspondants, elle encourage la création artistique dans toutes ses formes d’expression par l’organisation de concours, l’attribution de prix qu’elle décerne chaque année, le financement de résidences d’artistes, l’octroi de subventions et veille à la défense du patrimoine culturel français. Instance consultative des pouvoirs publics, l’Académie conduit également une activité de réflexion sur les questions d’ordre artistique. Afin de mener à bien ces missions, l’Académie des beaux-arts gère son patrimoine constitué de dons et legs, mais également d’importantes fondations culturelles telles que le Musée Marmottan Monet (Paris) et la Bibliothèque et de la Villa Marmottan (Boulogne-Billancourt), la Maison et les jardins de Claude Monet (Giverny), la Villa Ephrussi de Rothschild (Saint-Jean-Cap-Ferrat), la Maison-atelier Lurçat (Paris), la Villa Les Pinsons (Chars) et la Galerie Vivienne (Paris) dont elle est copropriétaire.