Au mois d’octobre dernier, le site américain Opera Vivrà agitait le chiffon rouge en publiant une liste sujette à discussion des plus grands sopranos lirico-spinto – c’est-à-dire des sopranos lyriques dont la puissance de la voix a été développée pour surmonter l’intensité dramatique et la charge orchestrale de certaines partitions à partir de la moitié du 19e siècle. Une telle liste existe-t-elle pour les ténors ? Rien n’est moins sûr mais à la lecture du programme de son prochain album, entièrement consacré à Verdi, Joseph Calleja peut envisager de présenter sa candidature. Aida, Don Carlo, Manrico (Il trovatore), Alvaro (La forza del destino), Otello sous la direction de Ramón Tebar à la tête de l’Orquestra de la Communitat Valenciana : autant de rôles que l’on classe dans la catégorie lirico-spinto. Ainsi le ténor maltais, plus souvent invité à Vienne, Munich, Londres et New York qu’à Paris – hélas –, poursuit un parcours qui depuis une dizaine d’années le classe parmi les meilleurs de sa catégorie. Sortie annoncée le 2 février 2018.