Ceux qui pointent régulièrement du doigt l’amateurisme de nos dirigeants trouveront de quoi alimenter leur vindicte dans l’hommage à Nikolaus Harnoncourt publié par Audrey Azoulay. Dans un trop bref communiqué pour ce « sommet d’une culture et d’un esprit » (reproduit ci-après), l’actuelle ministre de la Culture et de la Communication de la République française réussit à s’emmêler les pinceaux en faisant de Graz la ville natale du chef d’orchestre (alors qu’il est né à Berlin) et en lui attribuant la création du festival Styriate (au lieu de Styriarte). A quand le prochain remaniement ?
Hommage de Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, à Nikolaus Harnoncourt
Nikolaus Harnoncourt incarnait le sommet d’une culture et d’un esprit.
Violoncelliste et gambiste de talent, ce prestigieux chef d’orchestre autrichien considérait que la musique classique était fondamentalement vivante
Créateur de génie aux accents rebelles, il a su donner un souffle de renouveau dans l’interprétation et dans l’écoute de la musique baroque européenne, en donnant des concerts sur instruments anciens avec le Concentus Musicus Wien.
Nombre de ses enregistrements font date dans l’histoire de la musique, notamment l’intégrale des cantates de Bach qu’il avait enregistrée avec le claveciniste Gustav Leonhardt ou encore celle des opéras de Monteverdi.
Il s’est activement impliqué dans la démocratisation de son art avec la création du festival Styriate à Graz, sa ville natale.
La ministre adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.