En mars dernier, le Grand Théâtre de Genève rachetait en fanfare le Théâtre Ephémère de la Comédie-Française, en prévision de sa fermeture en juillet 2015 pour travaux. La saison prochaine sera donc la dernière avant que l’institution helvétique se transfère vers l’édifice de bois blanc. 2014-2015 offrira trois nouvelles productions : Iphigénie en Tauride, dirigé par Hartmut Haenchen, avec Anna Caterina Antonacci dans le rôle-titre (on espère que le metteur en scène Lukas Hemleb sera plus inspiré par Gluck qu’il ne l’avait été par Haendel pour son Ariodante parisien) ; Médée de Cherubini, sous la baguette de Marko Letonja, avec Jennifer Larmore, monté par Christof Loy dans la version italienne avec récitatifs ; et un Fidelio où Albert Dohmen fera ses débuts en Rocco, dirigé par Pinchas Steinberg. Quelques coproductions : Le Petit Prince de Michaël Levinas, parti de Lausanne et qui passera aussi par Lille, Contes de la lune vague après la pluie de Xavier Dayer, qui sera d’abord créé à Rouen, et le Rigoletto d’Aix, qu’on a déjà pu revoir à Strasbourg. On pourra admirer l’Eugène Onéguine du même Robert Carsen, dont le Met a eu la sotte idée de se débarrasser parce que Madame Netrebko voulait chanter Tatiana dans une nouvelle production, et La Grande-Duchesse de Gérolstein jadis montée par Laurent Pelly au Châtelet. Si l’on y ajoute I Capuleti e i Montecchi en concert avec Elina Garanča et Alexandra Kurzak, et un Porgy and Bess tout droit venu de Harlem, sans oublier divers récitals prestigieux, cette dernière saison avant travaux devrait être un beau feu d’artifice avant le déménagement prévu.
Mon opéra, mon amour, saison 2014-2015 du Grand Théâtre de Genève, renseignements