C’est un Bernd Loebe bien solennel et visiblement affecté par le contexte actuel, assis seul à un bureau sur une scène nue, tournant le dos à la salle immensément vide, qui a présenté le 7 mai les éléments phares de la prochaine saison de l’opéra de Francfort.
Onze nouvelles productions judicieusement assemblées en un kaléidoscope qui fait la marque de la maison. Il y en aura pour tous : l’opéra-bouffe (Les Brigands), le blockbuster (Aida), le baroque (Orlando qui poursuit le cycle Haendel et consorts), la Uraufführung (Inferno de Lucia Ronchetti qui aurait dû être créé durant la saison 19/20), la première (Le grand macabre qui entre au répertoire local), l’opéra rare (Der Traumgörge –George le rêveur de Zemlinski). Notons aussi un Dialogue des Carmélites commandé à Claus Guth qui vaudra certainement qu’on se déplace sur les bords du Main à l’été 2021.
Quinze reprises par ailleurs, avec là encore un éclectisme revendiqué (citons Tosca, Werther avec Gaëlle Arquez, I Puritani, Salome, Manon Lescaut, Carmen, mais aussi Lady Macbeth von Mzensk, Serse, Hänsel und Gretel, De la maison des morts et Siegfried)
Peu ou pas de paillettes dans les distributions mais, comme à l’accoutumée une troupe qui depuis longtemps a fait ses preuves et qui sera encore fortement sollicitée. Par les temps qui courent, la troupe est un bien précieux que l’on n’a pas fini de redécouvrir.
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