En des temps comme ceux que nous vivons, toute main tendue entre orient et occident doit être serrée. Dimanche dernier, 14 avril, au Théâtre National d’Alger (un authentique théâtre lyrique posé par les colons français au pied de la Kasbah dans les années 1850), a eu lieu la création en version de concert d’El Nafas (Le souffle). Cet opéra du compositeur algérien Tarik Benouarka est le premier jamais écrit en langue arabe. La musique, si l’on en croit quelques extraits, mélange inspiration romantique et folklorique pour un résultat proche de celui obtenu par Suleiman Al-Qoudsi et Vincent Charrier dans Orientarias. Autre acte conciliateur, l’œuvre était interprétée par l’Orchestre Pasdeloup et la chorale de l’Orchestre symphonique national d’Algérie, dirigés par Pierre Dumoussaud. Quatre chanteurs prêtaient leur voix au projet : Ghada Chbeir, Lara Elayyan, Georges Wanis et Gaby Odeimi. La représentation était précédée d’une séance scolaire en matinée, ouverte aux enfants des écoles primaires d’Alger. Une initiative en tout point louable, à promouvoir et réitérer. [Christophe Rizoud]