Forum Opéra

Disparition d’une pionnière, Judith Nelson (1939-2012)

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
6 juin 2012
Disparition d’une pionnière, Judith Nelson (1939-2012)

Infos sur l’œuvre

Détails

Figure emblématique du renouveau baroque au même titre que son amie Emma Kirkby, la soprano américaine Judith Nelson nous a quittés le 28 mai dernier au terme d’un long combat contre la maladie. Originaire d’Evanston, dans l’Illinois, elle a étudié au Studio für Alte Musik avec Andreas von Ramm puis à Berkeley avec Martial Singher avant d’entamer, dès 1972, une carrière de soliste, se partageant principalement entre l’Europe et les USA. Elle rejoint le Five Centuries Ensemble, cette formation d’avant-garde qui aborde aussi bien le baroque que la création contemporaine et où officie un certain William Christie qu’elle retrouvera quelques années plus tard en France. Judith Nelson travaille ensuite avec John Eliot Gardiner, Christopher Hogwood qui la dirigera à Westminster Abbey dans une version légendaire du Messiah filmée par la BBC (DVD Kultur label) et fonde, en 1977, le Concerto Vocale aux côtés de René Jacobs, Wieland Kuijken et justement William Christie. Elle fait ses débuts à la scène deux ans plus tard, à Bruxelles, dans L’Incoronazione di Poppea (Drusilla), sous la direction d’Alan Curtis. En 1981, elle participe à la création du San Francisco Philharmonia Baroque Orchestra et grave le premier disque de l’ensemble (Apollo e Dafne de Haendel). Soprano délié au grain immédiatement reconnaissable, acide et droit pour ses détracteurs, céleste et diaphane pour ses fans, Judith Nelson n’a cessé d’explorer l’immense répertoire des XVII et XVIIIe siècles (Landi, Cesti, d’India, Rossi, Strozzi, Cavalli, Locke, Charpentier, Campra, Melani, Durante…), déployant un sens du texte et une intelligence du style souvent remarquables comme en témoigne un impressionnant legs discographique, riche de plus de 70 références. Si elle a enregistré de nombreux albums pour L’Oiseau-Lyre (notamment une intégrale de la musique de scène de Purcell), Harmonia Mundi pourrait puiser dans son catalogue la matière d’un bel hommage et en profiter pour ressortir les duetti de Steffani aujourd’hui introuvables ou encore le magnifique Salve Regina à deux voix de Monteverdi qui figurait au programme du magistral « Concert Spirituel » publié sous forme de deux vinyls et malheureusement raccourci pour sa réédition en CD. [BS]

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève