Vingt-quatre heures après Lyon, c’est au tour de l’Opéra de Dijon de dévoiler sa saison prochaine, riche en productions vocales. Son directeur, Laurent Joyeux, annonce ainsi cinq opéras : de Janacek, Jenůfa, avec Sarah Jane Brandon, Daniel Brenna, Sabine Hogrefe, Magnus Vigilius, dirigée par Stefan Veselka, dont on a en mémoire Katia Kabanova; puis un Nabucco, sous la baguette inspirée de Roberto Brizzi-Brignoli (qui triomphe actuellement à Dijon avec Simon Boccanegra) ; une absolue découverte, la Finta pazza, de Sacrati, à laquelle travaillent depuis des mois Leonardo Garcia Alarcón et Jean Yves-Ruff ; l’ultime chef-d’oeuvre de Rameau, Les Boréades, avec Emmanuelle Haïm et son Concert d’Astrée, servi par une distribution idéale, dans une mise en scène du génial Barrie Kosky (qui avait produit un Castor et Pollux d’anthologie ici même) ; une Carmen, sur laquelle nous est promis « un regard neuf » ; enfin, Koma, du compositeur autrichien Georg Friedrich Haas, opéra créé à Schwetzingen en 2016.
Outre un récital de Sandrine Piau, avant Lyon et Paris (Radio-France), deux cycles de lieder de Mahler (Lieder eines fahrenden Gesellen, et Kindertoten Lieder) complètent le versant vocal du programme. Enfin la musique sacrée sera illustrée par la Messe en si de Bach, Il deluvio universale, de Falvetti (tous deux dirigés par L-G. Alarcón) et les Vêpres de Cavalli, par les Traversées baroques.