Capitale de la gastronomie – avec Lyon – la ville de Rameau s’est imposée aussi comme une scène musicale avec laquelle il faut compter. La saison 2019-2020, présentée par Laurent Joyeux, dynamique et audacieux directeur de son opéra, doit satisfaire tous les goûts. La musique symphonique, les récitals, la musique de chambre, la danse y occupent naturellement une place de choix. Pour ne retenir que ce qui concerne la voix, dans tous ses états, cinq œuvres lyriques sont attendues. En coproduction avec le TCE, la saison s’ouvrira sur un Pelléas et Mélisande, dirigé par Nicolas Krüger, dans une mise en scène de Eric Ruf (à partir du 6 novembre), avec une Mélisande à découvrir, Siobhan Stagg. Une création mondiale due à Brice Pauset, sur un texte de Kafka, Les Châtiments, sera confiée à la baguette d’Emilio Pomarico, mise en scène de David Lescot (12 au 16 février). Un nouveau Macbeth, (Sebastiano Rolli – Nicola Raab) en mars, précédera une Alcina (coproduite avec l’Opéra National de Lorraine et celui du Rhin), direction Leonardo Garcia Alarcon, mise en scène Serena Sinigaglia, donnée en avril. Songs, de Purcell, que Sébastien Daucé va diffuser sur une demi-douzaine de scènes françaises, fermera la saison, en mai.
Une fois n’est pas coutume, de manière à mettre en évidence les fils conducteurs qui gouvernent la programmation, celle de 2020-2021 a été esquissée, avec la poursuite des cycles Verdi-Puccini, Janacek et Rameau (Tosca, L’Affaire Makropoulos, Zoroastre), la découverte de Il Palazzo incantato de Luigi Rossi, le XXe siècle de Zemlinsky (Georges le rêveur) à Poulenc (La voix humaine), ainsi qu’une création de Thierry Escaich. De quoi mettre l’eau à la bouche.