Décès de Maria Candido

Evidemment, on ne put jamais l’entendre sur les plus grandes scènes lyriques, mais beaucoup disaient qu’avec sa voix, elle aurait pu faire carrière à l’opéra. C’est au Châtelet, au Théâtre Mogador, à la Porte Saint-Martin, à l’Elysée-Montmartre ou à l’Eldorado qu’il fallait aller pour entendre Maria Candido, qui s’est éteinte le 11 août. Née Simone Marius à Hyères en 1922, elle débute en 1947 sous le nom de Simone Favry, dans Rêve de valse aux côtés de Marcel Merkès et Paulette Merval. En 1954, elle triomphe dans A la Jamaïque, début d’une collaboration privilégiée avec Francis Lopez, dont elle sera « le Mariano en jupons ». Après un détour à succès par la chanson, elle revient à l’opérette en 1973 : Lopez lui écrit le rôle d’Anne d’Autriche dans Les Trois Mousquetaires. A la demande du compositeur, elle reprend en 1979 La Belle de Cadix bien que n’ayant plus l’âge de l’héroïne, de son propre aveu. Son dernier grand spectacle avait été La Belle Otero, toujours de Francis Lopez, en 1989.