Né le 4 octobre 1949, le ténor américain est mort à l’âge de 73 ans. John Aler avait débuté sa carrière internationale au tournant des années 80, apparaissant en Calisis dans Les Boréades données au Festival d’Aix-en-Provence en 1982, puis Hippolyte et Aricie en 1983 (qui feront l’objet de publications par Erato) et enfin Belfiore dans La Finta giardiniera en 1984. Dans les deux décennies suivantes, il se produit au Châtelet (le Stabat Mater de Dvorak en 1983), à Salzbourg (Don Ottavio en 1988 et Frère Massée dans Saint François d’Assise en 1992), à Londres (Ferrando de Cosi fan tutte et Percy aux côtés de l’Anna Bolena de Joan Sutherland), à Bruxelles (Belmonte de Die Entführung aus dem Serail dès 1979), Lyon (Iopas dans les mémorables Troyens de 1987), Glyndebourne ((Ferrando de Così fan tutte en 1979 puis Idamante en 1985), Vienne (Almaviva, Ramiro, Don Ottavio), Munich… Il enregistre notamment le répertoire français : Le Postillon de Lonjumeau avec June Anderson, La Muette de Portici avec cette dernière et Alfredo Kraus, Roméo et Juliette de Berlioz avec Jessye Norman et Simon Estes, Le Toréador et Le Comte Ory avec Sumi Jo, La Belle Hélène avec Jessye Norman, Les Pêcheurs de perles avec Barbara Hendricks, Iphigénie en Tauride, L’Enfance du Christ, Œdipe… Ténor léger, à l’aigu systématiquement en voix mixte ou en falsetto, John Aler compensait une projection discrète à la scène par une musicalité phonogénique et une indéniable délicatesse. Il était professeur associé à l’Université George-Mason à Fairfax.