Le contre-ténor américain David Daniels aura cinquante ans l’an prochain et fête cette année un quart-de-siècle de carrière. A l’Opéra de Paris, on ne l’a guère vu qu’en César lors d’une reprise de Giulio Cesare en 2002, et encore, pour une représentation seulement ; ses dernières apparitions en France remontent au premier semestre 2013, lorsqu’il tint successivement le rôle-titre dans Radamisto et celui Tirinto dans Imeneo au Théâtre des Champs-Elysées. Pourtant, Haendel semble passer au second plan. A compter d’aujourd’hui, 6 février, et jusqu’au 15, il reprend à Philadelphie l’opéra de Theodore Morrison Oscar, inspiré par la vie d’Oscar Wilde, créé à Santa Fe en juillet 2013. Et en juin, il fera ses débuts à l’Opéra de Vienne dans The Tempest de Thomas Adès, avec le personnagedu bouffon Trinculo, dans la production de Robert Lepage créée au Met (où le rôle était tenu par Iestyn Davies). David Daniels aurait-il dit adieu à la musique baroque ? L’avenir le dira.